Le Film étranger

ENTRE LE CIEL ET L’ENFER (天国と地獄 – Tengoku to jigoku) – Akira Kurosawa (1963)

Un enfant est enlevé par erreur, le kidnappeur est traqué par la police. Réalisé en 1963, Entre le ciel et l’enfer est le plus accompli des quatre films noirs réalisés par Kurosawa. Allons plus loin : c’est peut-être le plus beau film de toute son oeuvre.

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Le  « ciel » du titre est l’appartement, moderne et luxueux, d’un riche industriel, situé sur les hauteurs bourgeoises de Yokohama. L' »enfer » se trouve dans les bas-fonds de la ville portuaire, où l’on découvre les oubliés du « miracle économique » japonais d’après guerre. Deux mondes a priori étrangers l’un à l’autre, mais dont le cinéaste ne cesse de montrer l’étroite imbrication : dans ce polar dostoïevskien, le ciel et l’enfer se révèlent aussi indissociables que le bien et le mal. Les dilemmes moraux des personnages prennent corps à l’écran grâce à une mise en scène d’une tension et d’une invention permanentes. Kurosawa ose – et réussit – tout : un huis clos théâtral dans un décor unique pendant quarante minutes, une scène d’action virtuose dans un train lancé à pleine vitesse, une brève scène de retrouvailles à fendre le coeur, un documentaire sur les techniques d’enquête criminelle, et même une brève apparition de la couleur (la fumée rose dégagée par une mallette piégée) au milieu d’un noir et blanc très contrasté. De l’audace et du grand art. [Samuel Douhaire – Télérama (juin 2009)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Entre le ciel et l’enfer (Tengoku to jigoku ; 天国と地獄), adapté par Akira Kurosawa d’après le roman Rançon sur un thème mineur d’Ed McBain, est un poème cinématographique tout aussi vibrant que Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai ; 七人の侍, 1954), bien que ces deux films semblent on ne peut plus différents. Les sept héros se révèlent dans des scènes d’action, brandissant des sabres, chevauchant de fiers destriers et lançant des volées de flèches dans la pluie torrentielle de la mousson tropicale. Ici, l’industriel moderne Kingo Gondo (Toshiro Mifune) se trouve engagé dans une partie d’échecs mentale contre un agresseur invisible, un ravisseur plein d’esprit mais sans pitié qui a enlevé son petit garçon… Sauf que le méchant s’est trompé de cible et a kidnappé le fils du chauffeur. Cruel dilemme pour Gondo, qui met en jeu les économies d’une vie – une somme qu’il avait rassemblée pour mettre la main sur l’entreprise dont il est l’actionnaire principal et ainsi assurer l’avenir de sa famille – afin de sauver l’enfant d’un autre homme. S’ensuit alors un conte moral en théâtre d’ombres admirablement structuré. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Pendant la première heure du film, Kurosawa nous confine dans le luxueux domicile de Gondo. Nous passons d’une pièce à l’autre, entraînés dans une succession d’espaces intérieurs peuplés de personnages de plus en plus nombreux ; tantôt tirés, tantôt ouverts, les rideaux des baies vitrées révèlent une vue spectaculaire de la ville en contrebas. Le bourreau déplace ses premiers pions tandis que Gondo sue à grosses gouttes. Nous sautons ensuite – comme on sortirait d’un sauna fumant pour plonger dans une eau glacée – dans une revigorante séquence de huit minutes en temps réel à bord d’un train qui traverse Yokohama à grande vitesse. Le ravisseur sait exactement de quelle somme dispose Gondo. Il a exigé que cette rançon lui soit livrée dans des sacoches suffisamment minces – comme on le découvre plus tard – pour être glissées par l’étroite fenêtre d’un cabinet de toilette du train. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Nous reprenons ensuite notre souffle. Le fils du chauffeur est libéré, puis Kurosawa dirige notre attention vers des taudis posés sur les rives polluées du fleuve. Le palais de Gondo vient se refléter, tête en bas, sur la surface ridée de l’eau, tout comme la silhouette solitaire d’un jeune homme en marche. Celui-ci semble si abattu, si petit sous cette maison rutilante qui semble l’écraser de sa hauteur, que nous devinons de qui il s’agit. Une intuition qui est confirmée dans la séquence suivante, au cours de laquelle nous en apprenons davantage sur le ravisseur, jusqu’à éprouver à son égard une surprenante empathie. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

« C’est en perdant tout que Gondo, en définitive, gagne. Lorsqu‘il rend visite à Takeuchi le kidnappeur, dans sa prison leurs visages se superposent en se reflétant dans la vitre qui les sépare. L‘un et l‘autre sont condamnés à payer un prix, et ce prix est celui de la condition d’homme. Il y a un plan qui dans Entre le ciel et l‘enfer, résume la force de l‘art cinématographique de Kurosawa — celui de la fumée rose qui s‘échappe des cheminées et qui constitue l‘indice permettant de retrouver la trace du kidnappeur. Cette apparition de la couleur, pendant quelques secondes, dans un film en noir et blanc, avec les effets étonnants qu‘elle produit — du point de vue dramatique et du point de vue esthétique —, est le choix d‘un peintre et d‘un poète. »  [Martin SCORSESE (notes de présentation du laserdisc japonais)] 

 

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Par le passé, Kurosawa s’est déjà essayé – avec des résultats certes moins intéressants qu’ici – au thriller urbain Chien enragé (Nora inu ; 野良犬, 1949) et à l’exploration des profondeurs psychiques sondées par Dostoïevsky L’Idiot (Hakuchi ; 白痴, 1951]). Avec Entre le ciel et l’enfer, il parvient non seulement à atteindre ces objectifs mais à les fusionner, sans effort apparent. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Nous apprenons que le ravisseur est un étudiant en médecine peu intéressé par l’argent (superbement interprété par Tsutomo Yamazaki, auquel Kurosawa confie ici son premier rôle). Il a tenu parole et restitué l’enfant sain et sauf, mais Gondo est ruiné. Les enquêteurs, surpris par le courageux sacrifice consenti par le nabab, qui force leur respect, tiennent à ce que justice soit faite. Ils tracent les appels téléphoniques et leurs recherches se concentrent sur les bas quartiers en bordure du fleuve. Ils découvrent les corps sans vie des deux acolytes du ravisseur – tous deux toxicomanes ; le jeune médecin les a assassinés en leur administrant une surdose de drogue. Les mailles du filet se resserrent et les policiers ne tardent pas à comprendre qui, dans ce taudis, a accès à des opiacés. Gondo les assiste dans leur traque. Sans le savoir, il se retrouve nez à nez avec le ravisseur. Le jeune homme toise son ancienne victime de très près et lui demande du feu. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Un piège est tendu et les deux adversaires se font enfin face. Gondo n’éprouve pas de haine, mais une certaine curiosité. Le ravisseur, en revanche, est rempli de haine et refuse toute compassion. « Une sentence de mort ne signifie rien pour moi, déclare-t-il, je vis dans mon propre enfer intime depuis longtemps, alors je n’ai pas peur d’aller en enfer. » Alors qu’une pesante barrière glisse le long de la paroi de verre qui les sépare, Gondo, dans un sublime plan culminant, se retrouve seul face à son propre reflet.

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

La composition, le rythme et le sens du détail que déploie magistralement Kurosawa nous engagent, tandis que l’écran s’obscurcit, à méditer avec son héros sur les mystères et les tragédies engendrés par la vanité et la convoitise, et sur ce monde « d’en bas » qu’il ne considérait jusqu’alors, perché si haut sur sa colline, que comme une jolie vue. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

Les extraits

Le critique américain D. Dessler analyse ainsi la manière dont la mise en scène dans Rashômon, vient prêter main forte à « l’histoire” pour déstabiliser le spectateur : « A un moment donné, le bûcheron s’arrête et regarde, et nous le voyons en train de regarder. Le plan suivant nous apparaît au départ comme ce qu‘il est en train de regarder. Les distances, l’angle de la prise de vue — tout nous confirme dans cette impression. Cependant, dans ce même plan nous voyons brusquement le bûcheron émerger de la forêt qui se trouve à l‘arrière-plan. Il entre donc dans le plan que nous pensions être son point de vue. »  [Frédéric Albert Levy – Entre le ciel et l’enfer – Miroirs à deux faces – Wild Side Vidéo] 

Il y a un renversement de point de vue analogue dans Entre le ciel et l‘enfer, lorsque Gondo est contraint d’ouvrir les rideaux à la suite d’un appel téléphonique du kidnappeur, qui, depuis son poste d‘observation que nous ne connaissons pas, veut vérifier que la police n‘est pas dans la maison. Le spectateur, qui pouvait penser jusque-là avoir simplement une vision objective des événements, se retrouve donc brutalement, symétriquement, dans la même position de voyeur que le kidnappeur (les rideaux qu’ouvre Gondo ne sont pas sans rappeler ceux d’une scène de théâtre ou ceux qu’on trouvait encore à l’époque devant un écran de cinéma) et, qu’il le veuille ou non, il s’identifie à celui-ci, en éprouvant, qui plus est, un sentiment de culpabilité : il sait que les policiers  sont effectivement dans la maison et qu’ils ne vont échapper au regard du kidnappeur que parce qu’ils ont pris soin de s’allonger sur le sol avant que Gondo n’ouvre les rideaux. Cette ambiguïté — on ne voit pas forcément tout quand on voit — préfigure ce qui va se passer dans la scène charnière de la remise de la rançon : la police a installé une caméra sur le train à partir duquel sont jetées les deux sacoches de billets, mais le film enregistré par cette caméra ne révélera pratiquement rien sur le kidnappeur. [Frédéric Albert Levy – Entre le ciel et l’enfer – Miroirs à deux faces – Wild Side Vidéo]

Limites du cinéma, limites du réalisme au cinéma : « Il y a deux tendances, je crois, dans mon œuvre — une tendance réaliste et une tendance artistique. Je ne me considère pas comme un réaliste. Je m’efforce de l’être, mais je ne le suis pas.»

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Sans doute parce que le réaliste — cet illusionniste, comme dirait Maupassant — ne peut exister sans le secours de l’artiste. Celui-ci va dominer toute la seconde partie du film. Officiellement, ce second panneau du diptyque n’est que le récit chronologique d’une enquête de police (Kurosawa, nous dit-on, aurait même été félicité par la police japonaise pour l’exactitude avec laquelle il avait rendu compte de ses méthodes d’investigation), mais ce récit se compose d’étapes qui souvent ressemblent à s’y méprendre à celles du tournage d’un film. Bien sûr, il serait absurde de négliger tout le travail esthétique et pictural qui hantait déjà la première partie du film : dans ce décor unique et théâtral de la maison, Kurosawa fait évoluer ses personnages comme s’il dirigeait un ballet, rompant sans cesse l’équilibre pour en créer un nouveau, mais on reste au milieu d’un espace clos, et l’entracte du train ne constitue pas vraiment une libération, puisque le train, si rapide soit-il, est lui aussi un espace hermétiquement clos dans lequel la communication avec l’extérieur ne peut se faire que par téléphone. [Frédéric Albert Levy – Entre le ciel et l’enfer – Miroirs à deux faces – Wild Side Vidéo]

La seconde partie — l’enquête — est tout autant un flashback qu’une construction, puisqu’il s’agit de trouver en retrouvant. Mais à vrai dire, quelle différence ? Kurosawa a expliqué qu’il ne croyait pas à la création ex nihilo et que tout artiste travaillait d’abord avec sa mémoire. L’enquête, que ce soit celle de la police ou celle que le chauffeur entame à titre individuel avec l’aide de son fils retrouvé, ressemble donc furieusement à des repérages. Ambiguïté de l’expression reconnaître les lieux. Le dessin de l‘enfant représentant une île avec un soleil est un souvenir de ce qu‘il a vu, mais c’est aussi un storyboard, prémonitoire, puisque le kidnappeur sera arrêté avec O Sole mio comme fond musical. [Frédéric Albert Levy – Entre le ciel et l’enfer – Miroirs à deux faces – Wild Side Vidéo]

Soulignons d’ailleurs l’importance générale de la bande son : c’est, derrière la conversation enregistrée, le bruit spécifique du contact entre le flotteur de la perche d’un tramway et le fil d’alimentation électrique qui permet de retrouver l‘emplacement de la maison du kidnappeur. Dans le même ordre d’idée, c’est en entendant un morceau de guitare que l’héroïne de L‘Ange ivre (Yoidore tenshi ; 醉いどれ天使) devinait que le chef mafieux était sorti de prison. « Ce n’est pas spécialement la musique qui m’intéresse, mais les sons concrets réels. Oui, je suis très difficile pour le son. Le son concret pour moi, c’est par exemple un disque qui passe dans un café. »
Entre le ciel et l‘enfer est aussi un film sur le cinéma. Parce que, en tout état de cause, notre appréhension de la réalité ne peut être que le résultat d‘un montage. [Frédéric Albert Levy – Entre le ciel et l’enfer – Miroirs à deux faces – Wild Side Vidéo]

Fiche technique du film
Le Noir Japonais

Quand Jean-Luc Godard adopte les ficelles du film criminel américain pour À bout de souffle (1959), son intention (et son plaisir) est de réaliser une prouesse stylistique – une fin divertissante en soi. Lorsque Kurosawa adapte le roman d’Ed McBain dans un cadre japonais quatre ans plus tard, il trace un sillon bien plus profond dans l’esprit du spectateur. Le recours à un « style américain » aurait eu des implications non seulement ironiques mais tragiques dans un pays détruit et reconstruit au cours d’une guerre contre les États-Unis menée moins de 20 ans plus tôt. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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Akira Kurosawa sur le tournage de ENTRE LE CIEL ET L’ENFER (1963)

Comme le formule le spécialiste de Kurosawa Mitsuhiro Yoshimoto : « Les autoroutes, le train à grande vitesse et le stade olympique symbolisent la reconstruction réussie et le développement rapide du Japon… mais dans le même temps, l’omniprésence de ces icônes du progrès économique et technologique dans les films japonais des années 1960 souligne l’angoisse et l’incertitude auxquelles le pays est en proie. » Des artistes plus jeunes comme Seijun Suzuki, Le Vagabond de Tokyo (Tokyo Nagaremono ; 東京流れ者, 1966), La Marque du tueur (Koroshi no rakuin ; 殺しの烙印, 1967) ou Takeshi Kitano, Violent Cap (Sono otoko, kyōbō ni tsuki ; その男、凶暴につき, 1989), Sonatine, mélodie mortelle (Sonachine ; ソナチネ, 1993) s’approprient ces transformations et y ajoutent un fatalisme extraverti rock’n’roll, l’air de dire : « Si tu ne peux pas les battre, rejoins-les. » Malgré son apparente légèreté, cette démarche véhicule un sentiment poignant de deuil et de renoncement. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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Akira Kurosawa sur le tournage de ENTRE LE CIEL ET L’ENFER (1963)

Par contraste, Kurosawa s’attache au conflit intérieur qui déchire une âme en rupture profonde avec la société dans laquelle elle s’inscrit, c’est-à-dire au ressort moteur et implicite du film noir. Le Gondo d’Entre le ciel et l’enfer (Tengoku ta jigoku ; 天国と地獄, 1963) espère, contre tout espoir, conserver la fortune qu’il a accumulée au prix de tant d’efforts, mais il s’absorbe aussi dans la contemplation de sa propre chute, comme s’il avait toujours secrètement soupçonné que sa fortune était fondamentalement factice. L’intransigeance du jeune idéaliste cruel qui se donne tant de mal pour le dépouiller de ses illusions a quelque chose d’émouvant.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

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ENTRE LE CIEL ET L’ENFER – Akira Kurosawa (1963) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki

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CHIEN ENRAGÉ (野良犬 ; Nora Inu) – Akira Kurosawa (1949) avec Toshirō Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyōko Kagawa et Tsutomu Yamazaki
Le Japon en 1949. A la radio, dans les bars, les cabarets, les baraques foraines, la musique est anglo-saxonne, italienne ou française. Les femmes s’habillent à l’occidentale. La foule se presse aux matchs de basebaIl. Ceux qui ont quitté l’armée, ou que l’armée a quittés, sont livrés à eux-mêmes. Deux d’entre eux vont s’affronter, à distance tout d’abord, puis en un face à face qui les réunira plus qu’il ne les opposera. L’un comme l’autre ont été victimes d’un vol, l’un comme l’autre y ont perdu leur identité. Comme leur pays.

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