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THE BEST YEARS OF OUR LIVES (Les Plus belles années de notre vie) – William Wyler (1946)

En 1945, les producteurs hollywoodiens sont plongés dans une cruelle incertitude : de toute évidence, la fin du conflit mondial est proche, mais elle peut encore se faire attendre des semaines, voire des mois. Tout sujet anticipant sur la période de l’après-guerre risque donc de voir sa sortie retardée jusqu’au jour de la victoire. C’est alors qu’un article paru dans Time retient l’attention de Samuel Goldwyn : il y est question des problèmes de la démobilisation et des difficultés auxquelles se heurteront les combattants issus de toutes les classes sociales pour se réadapter à la vie civile. Le producteur pressent qu’il tient là un excellent sujet de film, d’autant qu’un tel thème restera d’actualité quel que soit le cours des événements militaires. Il commande a l’écrivain MacKinlay Kantor un récit d’une cinquantaine de pages qui servira de point de départ au futur scénario.

WHITE HEAT (L’Enfer est à lui) – Raoul Walsh (1949)

Cody Jarrett, le gangster de White Heat est un des personnages. les plus fous et les plus pathologiques du cycle noir. Mais grâce à la superbe interprétation de James Cagney et à la mise en scène de Walsh. sa violence perverse et son désir de gloire insensé deviennent tout à fait crédibles. Cody n’ est jamais caricatural. Comparé à lui.. le « vrai » héros du film, Fallon, semble presque trop normal et terne. Aux yeux du spectateur, il apparaît d’ailleurs plus comme un traître que comme un représentant de la loi, étant donné la perversité des méthodes psychologiques qu’il utilise pour gagner la confiance de Cody. Il n’y a, dans White Heat ni éclairages expressionnistes, ni cadrages penchés, mais c’est pourtant un film noir à part entière. Walsh a recours à des mouvements de caméra qui maintiennent le suspense par leur économie même.