THE BEST YEARS OF OUR LIVES (Les Plus belles années de notre vie) – William Wyler (1946)
En 1945, les producteurs hollywoodiens sont plongés dans une cruelle incertitude : de toute évidence, la fin du conflit mondial est proche, mais elle peut encore se faire attendre des semaines, voire des mois. Tout sujet anticipant sur la période de l’après-guerre risque donc de voir sa sortie retardée jusqu’au jour de la victoire. C’est alors qu’un article paru dans Time retient l’attention de Samuel Goldwyn : il y est question des problèmes de la démobilisation et des difficultés auxquelles se heurteront les combattants issus de toutes les classes sociales pour se réadapter à la vie civile. Le producteur pressent qu’il tient là un excellent sujet de film, d’autant qu’un tel thème restera d’actualité quel que soit le cours des événements militaires. Il commande a l’écrivain MacKinlay Kantor un récit d’une cinquantaine de pages qui servira de point de départ au futur scénario.