LE FILM NOIR

OUT OF THE PAST (Jacques Tourneur, 1947)

QU’EST-CE QUE LE FILM NOIR ?
Comment un cycle de films américains est-il devenu l’un des mouvements les plus influents de l’histoire du cinéma ? Au cours de sa période classique, qui s’étend de 1941 à 1958, le genre était tourné en dérision par la critique. Lloyd Shearer, par exemple, dans un article pour le supplément dominical du New York Times (« C’est à croire que le Crime paie », du 5 août 1945) se moquait de la mode de films « de criminels », qu’il qualifiait de « meurtriers », « lubriques », remplis de « tripes et de sang ».


Illustration : Yacine Bigot
Dernières publications

THE LONG NIGHT – Anatole Litvak (1947) – Henry Fonda – Vincent Price – Barbara Bel Geddes

THE GARMENT JUNGLE (Racket dans la couture) – Vincent Sherman (1957) – Kerwin Mathews – Lee J. Cobb

THE RACKET (Racket) – John Cromwell (1951) – Robert Mitchum – Lisabeth Scott – Robert Ryan

I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955) – Jack Palance – Shelley Winters

IN A LONELY PLACE (le Violent) – Nicholas Ray (1950) – Humphrey Bogart – Gloria Graham


L’AVENTURE CRIMINELLE par Nino Frank
Il est d’usage de signaler la première apparition du terme : film noir dans un article du numéro 61, d’août 1946, de L’Ecran français. Sous le titre : « Un nouveau genre policier : l’aventure criminelle », Nino Frank définissait ainsi quelques films américains, venant de sortir en France, qui lui semblaient montrer autrement la violence physique et les actes criminels. Il les désignait comme des oeuvres de psychologie criminelle et insistait sur leur manière d’exploiter brillamment un dynamisme de la mort violente. 

LE FILM NOIR : UNE INVENTION FRANÇAISE
C’est au cours de l’été 1946 que le public français eut la révélation d’un nouveau type de film américain. En quelques semaines, de la mi-juillet à la fin du mois d’août, cinq films se succédèrent sur les écrans parisiens, qui avaient en commun une atmosphère insolite et cruelle, teintée d’un érotisme assez particulier : Le Faucon Maltais (The Maltese Falcon) de John Huston (31 juillet), Laura d’Otto Preminger (13 juillet), Adieu ma belle (Murder, My Sweet) d’Edward Dmytrick (31 juillet), Assurance sur la mort (Double indemnity)de Billy Wilder (31 juillet).

LE FILM NOIR : NAISSANCE ET HISTOIRE D’UN GENRE
Comment un cycle de films américains est-il devenu l’un des mouvements les plus influents de l’histoire du cinéma ? Au cours de sa période classique, qui s’étend de 1941 à 1958, le genre était tourné en dérision par la critique. Lloyd Shearer, par exemple, dans un article pour le supplément dominical du New York Times (« C’est à croire que le crime paie », du 5 août 1945) se moquait de la mode de films « de criminels », qu’il qualifiait de « meurtriers », « lubriques », remplis de « tripes et de sang ».


LE POIDS DU PASSÉ DANS LE FILM NOIR
Les héros du film noir sont souvent des êtres hantés par leur passé. De fait, ce poids du passé est sans doute l’un des thèmes majeurs du genre. Dans le classique de Robert Siodmak The Killers (Les Tueurs, 1946), basé sur la nouvelle d’Ernest Hemingway, le personnage principal, Swede (Burt Lancaster), attend avec résignation d’être tué par deux voyous, sachant que son passé a fini par le rattraper.

LES SEIGNEURS DU CRIME
es « méchants », auxquels se heurtent les champions de la loi dans les années 1940, prennent souvent le masque de la courtoisie. Mais leur nature profonde est en réalité totalement maléfique. Les années 1940 furent l’âge d’or des acteurs de composition spécialisés dans le rôle du méchant, figure récurrente du film noir et du film policier de cette décennie. Les écrans se peuplèrent donc de génies du crime, cyniques, à l’humour sardonique, pleins de morgue et décidés à tout pour parvenir à leurs fins.

CES FEMMES FATALES
Du collant noir de Musidora à l’absence de dessous de Sharon Stone, l’accessoire ou son manque divinement souligné n’est jamais innocent et marque au fer rouge cette sublime pécheresse qui parcourt le cinéma, qu’il s’agisse du film noir hollywoodien qui en fit son égérie ou d’autres genres qu’elle hanta de son érotisme funeste. Car cette femme-là est fatale pour ceux qui l’approchent. Souvenirs de quelques figures mythiques entre Eros et Thanatos qui peuvent le payer cher dans un 7ème Art aux accents misogynes qui ne pardonnent pas.

DE SHERLOCK HOLMES AU FILM NOIR
Dans les années 1940 on vit apparaître sur les écrans le détective privé, solitaire, dur et très souvent en marge de la loi, chevalier sans peur dans un monde désormais dominé par la corruption. Ce personnage nouveau trouvera un terrain d’élection dans ce qu’on a baptisé « film noir ».



CHERCHEZ LA FEMME !
Belle, cruelle et amorale, la femme fatale, personnage qui a toujours hanté l’imagination des hommes, a conquis sa place sur les écrans à la faveur du film noir des années 1940. Nombreux furent ceux qui se laissèrent prendre au piège de sa vénéneuse séduction…

L’OBSCURITÉ ET LA CORRUPTION DANS LE FILM NOIR
Le film noir a toujours eu une conscience. C’est sans doute pourquoi tant de gauchistes et de victimes du maccarthysme comme Jules Dassin (The Naked City), Joseph Losey (The Prowler), Edward Dmytryk (Cornered), Albert Maltz (scénariste de The Naked City), Adrian Scott (scénariste de Crossfire) et Dalton Trumbo (scénariste de Gun Crazy ) y trouvaient là un genre salutaire. Ils voyaient la société avec un regard venant du bas de l’échelle sociale, du point de vue du loser, du délinquant, du malchanceux et du quidam prolétaire. Il était donc normal que le genre soit imprégné d’une certaine critique sociale.

LE CRIME PARFAIT
La conspiration et la trahison, l’amour et le sexe, le meurtre et le crime parfait… autant de pivots du film noir, autant de thèmes inclus dans Double Indemnity (Assurance sur la mort). Certes, on a connu des trames tournant autour de crimes motivés par l’argent ou l’amour bien avant le film noir mais, en tant qu’histoire de meurtres associant les deux, Double Indemnity est considéré par beaucoup comme la quintessence de ce genre cinématographique.

LE CAUCHEMAR FATALISTE DU FILM NOIR
Le monde du Noir est fondamentalement un monde de cauchemar. Il est rempli d’étranges synchronismes, d’événements inexpliqués et de rencontres de hasard, créant un enchaînement qui entraîne ses malheureux protagonistes vers une fin annoncée.



LES FEMMES DANS LE FILM NOIR
S’il y a beaucoup de femmes dans le film noir, la plupart n’existent qu’en tandem avec un partenaire masculin. De Double Indemnity (Assurance sur la mort) à Gun Crazy (Le Démon des armes), aussi dominatrice l’héroïne soit-elle, sans un homme d’une stature équivalente l’histoire ne tient pas. Pour qu’il y ait une femme fatale il faut un homme à détruire. Gilda (1946) et Nora dans Nora Prentiss (L’Amant sans visage, 1947) sont les personnages principaux. 

LE FILM NOIR DE SÉRIE B
De la série réalisée par Anthony Mann et John Alton pour Eagle-Lion entre 1947 et 1949 – Raw Deal (Marché de brutes, 1948), T-Men (La Brigade du suicide,1948), He Walked by Night (Il marche dans la nuit, 1948) et Reign of Terror (Le Livre noir, 1949) – au Gun Crazy (Démon des armes, 1950) de Joseph H. Lewis et au Killer’s Kiss (Baiser du tueur, 1955) de Kubrick, de nombreux exemples «classiques» de films noirs sont réalisés par des producteurs et des metteurs en scène indépendants disposant de budgets limités.

LE DOCU-NOIR
Quand les films noirs commencèrent à mêler les scènes en studio à celles tournées en extérieurs et à s’inspirer de plus en plus de faits divers puisés dans la presse ou les archives publiques, leur style changea et le néoréalisme italien rejoignit l’expressionnisme allemand et le réalisme poétique français sur la liste des mouvements cinématographiques affilés. 

L’AMOUR EN CAVALE
La quintessence de ce que Buñuel appelle « l’amour fou » a très souvent été associée aux couples fugitifs, pas seulement dans le film noir mais au cinéma en général. Les couples en cavale sont des parias et des hors-la-loi, traqués et condamnés d’avance, généralement morts ou agonisants à la fin du film. Beaucoup, sinon la plupart, furent réalisés pendant la période classique du film noir, dans les 15 ans qui s’écoulèrent entre You Only Live Once (J’ai le droit de vivre, 1937) et Where Danger Lives (Voyage sans retour, 1950). Le caractère obsessionnel de l’amour et l’aliénation sociale des fugitifs sont par excellence des thèmes du Noir.



LA VIOLENCE MASCULINE DANS LE FILM NOIR
Le film noir a toujours été un bon véhicule pour explorer la philosophie de la violence, surtout la violence masculine. Dans l’excellent roman de Jim Thompson The Killer Inside Me (1952), adapté à l’écran par Burt Kennedy en 1975 sous le titre français Ordure de flic, Lou Ford, sous son apparence de représentant de la loi respecté, s’avère être un meurtrier de sang-froid douloureusement conscient des démons qui l’habitent : « Tant que je vivrai, je ne serai jamais libre… »

LES BEAUTÉS FATALES DANS LE FILM NOIR
Il est surprenant de lire, ici et là, que le film Noir est un genre exclusivement masculin, alors que la motivation du comportement de ses personnages est souvent le désir sexuel et que les drames y sont provoqués à cause d’une femme à la sensualité dévorante ou bénéficiant d’une beauté exceptionnelle.

LES HÉROS DU FILM NOIR
Surgissant de l’ombre épaisse du film noir, toute une génération d’acteurs américains allait s’affirmer, à partir des années 1940, grâce à la vogue du genre. Le héros du film noir se trouve toujours où il sait qu’il ne devrait pas être. Qu’attend-il dans l’ombre des rues, sur les trottoirs luisant de pluie ? Sa prochaine victime ? A-t-il fixé rendez-vous avec sa propre mort ? S’il n’est pas le jouet de quelque femme fatale ou d’un passé qui l’obsède alors peut-être est-il le tueur qui donnera sans sourciller.

LE NÉO-NOIR, UN GENRE CONSCIENT DE SES RACINES (par Douglas Keesey)
Dans « film noir », noir a le sens de « sinistre », « redoutable » et « sombre »  comme l’évoque la célèbre citation de Raymond Chandler : « Les rues étaient sombres d’autre chose que la nuit.» Le « néo-noir » constitue un genre hautement auto référentiel et très au fait des conventions d’intrigue, des types de personnages et des techniques courantes associés aux films noirs du passé.



LE DÉTECTIVE PRIVÉ DANS LE FILM NOIR
Si tout le monde s’accorde à considérer The Maltese Falcon (Le Faucon maltais) comme le point de départ de la période classique du film noir, cela signifie que le privé est depuis le départ la figure emblématique du genre. Qu’on l’appelle privé, limier ou fouineur, le prototype du héros du film noir est issu des polars hard-boiled, de la littérature à deux sous qui remplissait les pages de magazines bon marché comme Dime Detective ou  Black Mask au début de années 1920.

LE FILM [noir] DE HOLD-UP
Criss Cross associe un grand nombre des thèmes du film noir : l’obsession ou l’amour « fou » qui provoque la perte des amants fugitifs ; la narration à la première personne entrelacée avec une structure en flash-back ; un cambriolage complexe au cœur de l’intrigue ; une simple trahison. The Killers, autre film de Robert Siodmak, présente une juxtaposition d’éléments similaire sous la forme narrative suivante : un enquêteur cherche à comprendre pourquoi un homme s’est laissé abattre sans opposer la moindre résistance et reconstitue son histoire à partir d’entretiens évoqués dans des flash-back. Tout comme dans Criss Cross, le sort du héros (incarné par Burt Lancaster dans les deux cas) dépend d’une femme fatale et d’une trahison après un casse.

CES FEMMES FATALES
Du collant noir de Musidora à l’absence de dessous de Sharon Stone, l’accessoire ou son manque divinement souligné n’est jamais innocent et marque au fer rouge cette sublime pécheresse qui parcourt le cinéma, qu’il s’agisse du film noir hollywoodien qui en fit son égérie ou d’autres genres qu’elle hanta de son érotisme funeste. Car cette femme-là est fatale pour ceux qui l’approchent. Souvenirs de quelques figures mythiques entre Eros et Thanatos qui peuvent le payer cher dans un 7ème Art aux accents misogynes qui ne pardonnent pas.

LE FILM POLICIER AMÉRICAIN DES ANNÉES 1950
A l’aube des années 50, le cinéma policier américain porte en lui un double héritage. La construction dramatique des films de gangsters des années 30, fondée sur le principe classique qui veut qu’au bouleversement d’un certain ordre des choses succède l’instauration d’un ordre plus juste et plus solide, reste la référence de nombreux scénaristes. 


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Les films
1941

THE MALTESE FALCON (Le Faucon maltais) – John Huston – Humphrey Bogart, Mary Astor, Peter Lorre, Sydney Greenstreet, Elisha Cook Jr., Lee Patrick
HIGH SIERRA (La Grande évasion) – Raoul Walsh (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart

1942

THE GLASS KEY (La Clé de verre) – Stuart Heisler (1942) avec Alan Ladd, Veronica Lake, Brian Donlevy
JOHNNY EAGER (Johnny, roi des gangsters) – Mervyn Le Roy – Lana Turner et Robert Taylor, Van Heflin

1943

SHADOW OF A DOUBT (L’Ombre d’un doute) – Alfred Hitchcock – Joseph Cotten,Teresa Wright, Macdonald Carey, Hume Crony

1944

WOMAN IN THE WINDOW (THE) (La Femme au portrait) – Fritz Lang – Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea
LAURA – Otto Preminger – Gene Tierney, Dana Andrews
PHANTOM LADY (Les Mains qui tuent) – Robert Siodmak – Franchot Tone, Ella Raines, Alan Curtis, Aurora Miranda, Elisha Cook, Jr.
DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) – Billy Wilder – Fred MacMurray, Barbara Stanwyck et Edward G. Robinson
MURDER, MY SWEET (Adieu, ma belle) – Edward Dmytryk – Dick Powell, Claire Trevor, Anne Shirley, Otto Kruger et Mike Mazurki
GASLIGHT (Hantise) – George Cukor – Charles Boyer – Ingrid Bergman – Joseph Cotten


1945

DETOUR – Edgar George Ulmer – Tom Neal, Ann Savage
LEAVE HER TO HEAVEN (Péché Mortel) – John M. Stahl – Gene Tierney, Cornel Wilde
MILDRED PIERCE (Le Roman de Mildred Pierce) – Michael Curtiz – Joan Crawford, Ann Blyth, Jack Carson, Zachary Scott, Eve Arden
FALLEN ANGEL (Crime passionnel) – Otto Preminger – Dana Andrews, Alice Faye, Linda Darnell
SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang – Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea
HANGOVER SQUARE – John Brahm – Laird Cregar, Linda Darnell
SPELLBOUND (La Maison du docteur Edwardes) – Alfred Hitchcock – Ingrid Bergman, Gregory Peck

1946

NOTORIOUS (Les Enchaînés) – Alfred Hitchcock – Ingrid Bergman, Claude Rains, Leopoldine Konstantin
GILDA – Charles Vidor – Rita Hayworth, Glenn Ford, George Macready
THE KILLERS (Les Tueurs) de Robert Siodmak – Burt Lancaster, Ava Gardner, Edmond O’Brien
SOMEWHERE IN THE NIGHT (Quelque part dans la nuit) – Joseph L. Mankiewicz – John Hodiak, Nancy Guild, Lloyd Nolan, Richard Conte
THE BIG SLEEP (Le Grand sommeil) – Howard Hawks – Humphrey Bogart, Lauren Bacall, John Ridgely, Martha Vickers
THE STRANGE LOVE OF MARTHA IVERS (L’emprise du crime) – Lewis Milestone – Van Heflin, Barbara Stanwyck, Lizabeth Scott
THREE STRANGERS – Jean Negulesco (1946) Geraldine Fitzgerald, Sydney Greenstreet, Peter Lorre
THE DARK MIRROR (La Double énigme) – Robert Siodmak
THE POSTMAN ALWAYS RINGS TWICE (Le Facteur sonne toujours deux fois) – Tay Garnett – Lana Turner et John Garfield
UNDERCURRENT (Lame de fond) – Vincente Minnelli – Robert Taylor, Katharine Hepburn et Robert Mitchum


1947

THE UNSUSPECTED (Le Crime était presque parfait) – Michael Curtiz – Joan Caulfield, Claude Rains, Audrey Totter
OUT OF THE PAST (La Griffe du passé) – Jacques Tourneur – Robert Mitchum, Jane Greer, Kirk Dougla
DARK PASSAGE (Les passagers de la nuit) réalisé par Delmer Daves – Humphrey Bogart, Lauren Bacall
NIGHTMARE ALLEY (Le Charlatan) – Edmund Goulding avec Tyrone Power, Joan Blondell, Coleen Gray, Helen Walker
LADY FROM SHANGHAI (THE) (La Dame de Shanghai) – Orson Welles
LADY IN THE LAKE (La Dame du lac) – Robert Montgomery avec Robert Montgomery, Audrey Totter
KISS OF DEATH (Le Carrefour de la mort) – Henry Hathaway avec Victor Mature, Richard Widmark
BODY AND SOUL (Sang et or) – Robert Rossen
THE LONG NIGHT – Anatole Litvak – Henry Fonda – Vincent Price – Barbara Bel Geddes

1948

CRY OF THE CITY  (La Proie) – Robert Siodmak – Richard Conte, Debra Paget et Victor Mature
THEY LIVE BY NIGHT (Les Amants de la nuit) – Nicholas Ray – Farley Granger et Cathy O’Donnell
THE BIG CLOCK (La Grande horloge) – John Farrow – Ray Milland, Charles Laughton, Maureen O’Sullivan, George Macready, Rita Johnson, Elsa Lanchester
CALL NORTHSIDE 777 (Appeler Nord 777) – Henry Hathaway – James Stewart, Richard Conte, Lee J. Cobb
PITFALL – André de Toth – Lisabeth Scott – Dick Powell – Raymond Burr
SORRY, WRONG NUMBER (Raccrochez c’est une erreur !) – Anatole Litvak – Barbara Stanwick, Burt Lancaster

1949

THE RECKLESS MOMENT (Les Désemparés) – Max Ophüls – Joan Bennett, James Mason, Geraldine Brooks
CRISS CROSS (Pour toi, j’ai tué) – Robert Siodmak – Burt Lancaster, Yvonne De Carlo
WHITE HEAT (L’Enfer est à lui) – Raoul Walsh


1950

THE ASPHALT JUNGLE (Quand la ville dort) – John Huston – Sterling Hayden, Louis Calhern, Marilyn Monroe, Sam Jaffe
NIGHT AND THE CITY (Les Forbans de la nuit) – Jules Dassin – Richard Widmark, Gene Tierney, Googie Withers, Hugh Marlowe
GUN CRAZY (Le Démon des armes) – Joseph H. Lewis – Peggy Cummins et John Dall
SUNSET BOULEVARD (Boulevard du crépuscule) – Billy Wilder (1950) avec William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Nancy Olson
WHERE THE SIDEWALK ENDS (Mark Dixon, détective) – Otto Preminger avec Dana Andrews et Gene Tierney
IN A LONELY PLACE (le Violent) – Nicholas Ray avec Humphrey Bogart et Gloria Graham

1951

THE PROWLER (Le Rôdeur) – Joseph Losey – Van Heflin, Evelyn Keyes (Susan Gilvroy)
HE RAN ALL THE WAY (Menace dans la nuit) – John Berry – John Garfield. Shelley Winters, Walace Ford
STRANGERS ON A TRAIN (L’Inconnu du Nord-Express) – Alfred Hitchcock – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne
HIS KIND OF WOMAN (Fini de rire) – John Farrow et Richard Fleischer – Robert Mitchum, Jane Russell, Vincent Price, Raymond Burr
THE RACKET (Racket) – John Cromwell (1951)

1952

DON’T BOTHER TO KNOCK (Troublez-moi ce soir) – Roy Baker – Marilyn Monroe, Richard Widmark
ANGEL FACE (Un si doux visage) – Otto Preminger – Robert Mitchum, Jean Simmons, Mona Freeman, Barbara O’Neil
CLASH BY NIGHT (Le Démon s’éveille la nuit) – Fritz Lang – Barbara Stanwyck – Robert Ryan – Marilyn Monroe

1953

THE BIG HEAT (Règlement de compte) – Fritz Lang – Glenn Ford, Gloria Grahame, Jocelyn Brando, Alexander Scourby, Lee Marvin, Jeanette Nolan
NIAGARA – Henry Hathaway – Marilyn Monroe, Joseph Cotten, Jean Peters, Casey Adams, Denis O’Dea et Richard Allan
PICKUP ON SOUTH STREET (Le Port de la drogue) – Samuel Fuller – Richard Widmark – Jean Peters – Thelma Ritter

1954

PUSHOVER (Du plomb pour l’inspecteur) – Richard Quine – Kim Novak, Fred MacMurray
HUMAN DESIRE (Désirs humains) – Fritz Lang – Glenn Ford, Gloria Grahame, Broderick Crawford

1955

I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)
KISS ME DEADLY (En quatrième vitesse) – Robert Aldrich – Ralph Meeker, Maxine Cooper, Nick Dennis, Wesley Addy, Paul Stewart
THE BIG COMBO (Association criminelle) – Joseph H. Lewis – Cornel Wilde – Richard Conte – Jean Wallace

1956

THE KILLING (L’Ultime razzia) – Stanley Kubrick – Sterling Hayden, Coleen Gray, Elisha Cook Jr., Marie Windsor, Vince Edwards

1957

THE GARMENT JUNGLE (Racket dans la couture) – Vincent Sherman (1957) – Kerwin Mathews – Lee J. Cobb

1958

PARTY GIRL (Traquenard) – Nicholas Ray – Robert Taylor, Cyd Charisse
VERTIGO (Sueurs froides) – Alfred Hitchcock – James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
TOUCH OF EVIL (La Soif du mal) – Orson Welles

1959

ODDS AGAINST TOMORROW (Le Coup de l’escalier) – Robert Wise – Harry Belafonte, Robert Ryan, Ed Begley, Shelley Winters, Gloria Grahame