Étiquette : comedie musicale

IT’S ALWAYS FAIR WEATHER ( Beau fixe sur New York) – Stanley Donen et Gene Kelly (1955)

Après les inoubliables On the Town et Singin’ in the Rain, It’s Always Fair Weather est le troisième volet de la trilogie de « musical » réalisée par l’équipe Kelly- Donen-Freed-Comden-Green. Cette comédie musicale possède tous les atouts du genre : des danseurs exceptionnels, des numéros originaux, une mise en scène parfaite utilisant judicieusement le cinémascope et le split screen et un scénario qui ose une véritable satire acerbe de la société américaine.

GENE KELLY

Chorégraphe-né, Gene Kelly a su très tôt trouver le style athlétique et inventif qui allait faire son succès. L’« autre » monstre sacré de la danse au cinéma, avec Fred Astaire qu’il admirait tant, est aussi, à l’image de ses ancêtres irlandais, l’homme opiniâtre qui a lutté sans cesse pour sortir la comédie musicale de ses conventions.

HOMMAGE À MARILYN MONROE

Le 06 août 1962, Marilyn Monroe disparaissait à l’âge de 36 ans. 60 ans après, la star fascine toujours et reste toujours une figure emblématique. Certains aspects indûment médiatisés de la vie Marilyn, tels que l’image de « blonde stupide » et le mystère entourant sa mort, ont souvent éclipsé d’autres aspects de l’héritage laissé. Elle est plus que jamais restée une icône. Durant tout le mois d’août, Mon cinéma à moi lui a rendu hommage à travers de nouvelles publications dont une sur son dernier long-métrage de John Huston sorti en 1961, The Misfits, que certains qualifient de film maudit, et une sur un film noir réalisé par Fritz Lang en 1952, Clash by night. Séance de rattrapage…

CABIN IN THE SKY (Un Petit coin aux cieux) – Vincente Minnelli (1943)

Le 31 août 1942, Vincente Minnelli commence le tournage de Cabin in The Sky. Il est enfin, comme il l’écrit dans son autobiographie, « contremaître à l’usine ». L' »usine », c’est bien évidemment la M.G.M. dont Arthur Freed lui a fait patiemment découvrir tous les rouages. Cabin in The Sky est un musical, le premier des 13 musicals que réalisera le cinéaste. Il est important de remarquer que 12 des 13 musicals ont été produits par l’homme qui a le plus compté dans sa carrière, Arthur Freed.

HOLLYWOOD ET LE CINÉMA D’ÉVASION

La dépression apporta la misère et le chômage. Pour faire oublier au public américain la triste réalité quotidienne, Hollywood lui proposa du rêve qu’il pouvait acheter pour quelques cents. Au cours des années qui suivirent la crise de 1929, les magnats de Hollywood n’eurent guère à faire d’efforts d’imagination pour dérider un public totalement abattu.

ON THE AVENUE – Roy Del Ruth (1937)

Riposte de la Fox aux comédies musicales à succès de la RKO et de la Warner, cette fantaisie de 1937 bénéficie d’une bande originale signée par l’un des meilleurs compositeurs de Broadway. Si On the Avenue ne présentait qu’un intérêt, ce serait assurément la brillante partition écrite spécialement pour le film par Irving Berlin. Mais la musique est loin d’être le seul atout de cette production de la Fox, qui s’inscrit dans la tradition du « backstage musical » – ces histoires situées dans les coulisses d’un spectacle. Avec son humour qui lorgne parfois vers la comédie loufoque, alors en vogue à Hollywood

MY FAIR LADY – George Cukor (1964)

Mille costumes, dix-sept habilleuses, vingt-six maquilleuses, trente-cinq coiffeurs, des étoffes et des plumes venues de tous les pays, des fourrures rares, des bijoux en cascade… : My Fair Lady reste le plus altier et luxueux de tous les défilés de haute couture. Son créateur a un nom : Cecil Beaton, déjà directeur artistique du spectacle à Broadway qui avait lancé Julie Andrews. Pour le film, Jack Warner préféra Audrey Hepburn, doublée, pour le chant, par Marni Nixon.

CYD CHARISSE

Avare de compliments pour Ginger Rogers, Fred Astaire idolâtrait Cyd Charisse, qui partageait sa technique éblouissante et son élégance suprême. Quelques pas et une jupe fendue lui suffisaient pour créer une image obsédante de femme fatale. Il serait injuste de dire qu’elle n’était pas bonne actrice, mais une partie de sa magie semblait s’évanouir lorsque la musique s’arrêtait, peut-être parce que personne ne croyait à elle autrement qu’en danseuse aux longues jambes et aux déhanchements souverains. Pourtant, Nicholas Ray et Vincente Minnelli redécouvrirent tardivement des qualités dramatiques qu’elle avait laissé entrevoir dans quelques films de jeunesse.

THE WIZARD OF OZ (Le Magicien d’Oz) – Victor Fleming (1939)

Célèbre pour ses chansons, The Wizard of Oz (Le Magicien d’Oz) le fut aussi en son temps pour son budget inhabituel et son tournage mouvementé. Alors que les réalisateurs se succèdent aux commandes de cette superproduction de la M.G.M., les prises de vues sont en effet retardées par des accidents : après l’intoxication à l’aluminium de l’Homme de fer, c’est la sorcière qui prend feu, puis sa doublure. Et même le chien « jouant » Toto sera blessé à la patte… Mais au-delà de l’anecdote, c’est bien sûr le film lui-même qui fascine le public – en particulier les Américains – depuis plus de soixante-dix ans. Son esthétique y est pour beaucoup : explorant les possibilités du Technicolor naissant, le chef opérateur Harold Rosson et le directeur artistique Cedric Gibbons ont créé un univers aux tons saturés et aux formes étonnantes, qui font du film un feu d’artifice visuel.