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Mon Cinéma à Moi

Mon Cinéma à Moi, ce sont les films, les acteurs, actrices et réalisateurs que j'aime. Mon but : faire découvrir ou redécouvrir un cinéma d'une autre époque qui a contribué à ce qu'il est devenu aujourd'hui.

THE LONG NIGHT – Anatole Litvak (1947) / LE JOUR SE LÈVE « refait » et « trahi »

Lorsque la RKO a acquis les droits de distribution du film Le Jour se lève en vue de le refaire sous le nom de The Long Night, ils ont également cherché à acheter toutes les copies disponibles du film original et à les détruire. On a cru un temps que ce film était complètement perdu, mais des copies réapparurent dans les années 1950 et son statut de film classique fut rétabli.

LA POLITIQUE DU CINÉMA FRANÇAIS

A la fin de la guerre, le cinéma français fut profondément réorganisé. Les institutions vichyssoises, dont la principale était, dans ce domaine, le C.O.I.C., étaient condamnées à disparaître. La nécessité d’une réorganisation du cinéma ne fut en elle-même jamais remise en cause, et il ne s’agissait que de procéder à un changement des structures. Encore ce changement ne fut-il pas immédiat et s’opéra-t-il en plusieurs temps.

MARK SANDRICH

Malgré sa disparition prématurée, le cinéaste a laissé derrière lui une longue filmographie, qui compte notamment cinq des dix films ayant réuni Fred Astaire et Ginger Rogers. Parcours d’un passionné. Si l’on en juge par l’exemple de Mark Sandrich, les études de physique peuvent mener à tout, y compris au cinéma.

SHALL WE DANCE (L’Entreprenant M. Petrov) – Mark Sandrich (1937)

Comment continuer à attirer le public dans les salles quand on lui a déjà proposé coup sur coup six films de Fred Astaire et Ginger Rogers, dont quatre reposant sur des chansons d’Irving Berlin et de Jerome Kern ? Débordant de fantaisie et de romance, ce film de 1937 associe aux talents de Fred Astaire et Ginger Rogers ceux d’Ira et George Gershwin. Sans pour autant attirer les foules.

CLAUDE AUTANT-LARA : LE BOURGEOIS ANARCHISTE

Claude Autant-Lara a été un des grands cinéastes français de la période 1940-1960. Il en a donné maintes fois la preuve, c’est un artiste et il sait ensuite injecter une méchanceté toute personnelle à ce qu’il veut dénoncer et user du vitriol. Son œuvre est inégale et comporte une inévitable part de films sans intérêt. Mais on lui doit quelques chefs-d’œuvre et une bonne dizaine d’œuvres importantes qui suffisent à faire de lui le pair d’un Clouzot, d’un Becker ou d’un Grémillon.

GÉRARD PHILIPE : L’IMAGE DU PRINTEMPS

Gérard Philipe a laissé le souvenir du plus grand acteur de sa génération, même s’il fut parfois contesté, avant et après sa mort. En tout cas, il fut certainement le plus fêté, le plus aimé, le plus populaire. Cette unanimité presque parfaite était le fait, chose rarissime, de la critique aussi bien que du public. Elle provenait d’une réputation sans égale, reposant elle-même sur une carrière exceptionnelle : vingt pièces et trente films, parmi lesquels on compte bien peu d’échecs et d’erreurs. Il arriva à Gérard Philipe de se tromper comme tout le monde, mais il ne céda jamais à la facilité, et fut toujours d’une grande exigence vis-à-vis de lui-même et de son art.

SAMUEL FULLER : DE FUREUR ET DE VIOLENCE

Samuel Fuller est un des meilleurs spécialistes du film de guerre, du thriller et du film noir. Type même de l’artiste instinctif, il propose une vision du monde pleine de fureur et de violence. Il est de fait que son style de réalisateur et de scénariste n’est pas loin d’atteindre son but chaque réplique, chaque séquence, chaque mouvement de caméra ne tend qu’à une chose, traumatiser le spectateur.

LIFEBOAT – Alfred Hitchcock (1944)

En s’attaquant à la réalisation de Lifeboat, Hitchcock relevait un double défi : montrer qu’un suspense psychologique peut se développer dans un espace aussi réduit qu’un canot de sauvetage, et tourner son film uniquement en studio, en installant une barque à bascule dans un immense bassin, devant un écran de transparences. Les deux paris réussis sont à l’origine d’une des œuvres les plus grandioses et les plus originales d’Hitchcock qui compte aussi parmi ses films les plus engagés.

I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)

Roy Earle, auquel Jack Palance prête sa personnalité inquiétante, est un bandit qui sort de prison grâce aux bons offices de son chef de bande. En échange de ce service il doit piller un hôtel avec deux complices qui l’attendent dans les Montagnes Rocheuses. Une ancienne entraîneuse, hors la loi comme eux, complète l’équipe. C’est Shelley Winters qui reconstitue ici avec Jack Palance le couple de The Big Knife (Le Grand couteau). Mais ce dur a du cœur et veut sauver une infirme rencontrée par hasard sur la route et qu’il aime. Tout cela finira mal car le crime ne paie pas…

BARBARA STANWYCK

D’une enfance difficile, Barbara Stanwyck a tiré une force et une volonté hors du commun. Elle commence au cinéma dès la fin du muet et est propulsée par le metteur en scène Frank Capra qui lui donne des rôles importants. Elle atteint des sommets en incarnant les stéréotypes de l’héroïne du film noir. Elle excelle dans les genres cinématographiques les plus variés : le mélodrame, le western, le film policier, le film noir, la comédie, le film social. Nominée quatre fois pour un Oscar, elle n’en reçut aucun.