La Comédie musicale

BELLS ARE RINGING (Un Numéro du tonnerre) – Vincente Minnelli (1960)

Pour les amateurs de comédie musicale, Bells are ringing (Un Numéro du tonnerre) marque assurément la fin d’une ère. Il s’agit en effet du tout dernier film produit par Arthur Freed. En cette année 1960, le « Mister Musical » de la MGM décide en effet de prendre sa retraite – une retraite bien méritée, si l’on en juge par le nombre impressionnant de classiques qu’il a contribué à faire naître depuis la fin des années 1930. Pour n’en citer que quelques-uns : The Wizard of Oz, Meet me in St-Louis, Show Boat, An American in Paris, Royal Weedding, Singin’ in the rain, The Band wagon, Brigadoon… Entouré de collaborateurs fidèles (la célèbre Freed Unit), cet ancien compositeur a tenu à donner ses lettres de noblesse à un genre considéré jusque-là comme un peu mineur. En enrôlant les meilleurs cinéastes, musiciens et acteurs du moment) Arthur Freed a insufflé un nouveau souffle à la comédie musicale qui connaît grâce à lui un véritable Âge d’or des années 1940 aux années 1950… À la sortie de Bells are ringing  c’est donc toute une époque qui prend fin. Et ce d’autant plus que cette douzième et dernière collaboration entre Arthur Freed et Vincente Minnelli est aussi l’ultime film de Judy Holliday, comédienne de talent disparue trop tôt. [Comédie Musicale – Un numéro du tonnerre – Eric Quéméré – n°34]


Ce n’est pas sans nostalgie que l’on peut parler de Bells are ringing : ne s’agit-il pas de la dernière comédie musicale de Minnelli pour la Metro, de sa dernière collaboration avec Arthur Freed, du dernier « musical » produit par Freed, donc de la fin d’une époque ? Que l’âge d’or du « musical » appartienne au passé, Freed et Minnelli en étaient sans doute conscients, mais pas au point de donner l’impression, avec Bells are ringing, d’écrire leur testament. Les années suivantes, ils travailleront avec acharnement à un projet notablement plus ambitieux, Say it With Music, inspiré de la vie et des chansons d’Irving Berlin, dont Freed ne souhaitait pas moins que d’en faire « the greatest physical musical ever made ». En 1967, il était prêt à y consacrer 10 millions de dollars, mais les nouveaux patrons de la Metro ne l’entendirent pas de cette oreille.

Quand Vincente Minnelli se lance en 1959 dans la préparation de Bells are ringing cela fait déjà deux ans qu’il néglige la comédie musicale pour signer des drames (Some Came Running, Home from the Hill). Betty Comden et Adolph Green avaient été chargés d’écrire le dernier état du scénario de Say it With Music. Dix ans avant, en 1956, leur Bells are ringing triomphait à Broadway. La pièce avait été écrite pour leur ancienne complice du temps où ils formaient ensemble « The Revuers », Judy Holliday. La distribution réunissait, avec elle, Sydney Chaplin, Eddie Lawrence, Bernie West, Jean Stapleton, Dort Clark, et Hal Linden. Le compositeur à succès, Jule Styne (Gentleman Prefer Blondes, My Sister Eileen), le metteur en scène Jerome Robbins, le chorégraphe Bob Fosse et le costumier Raoul Pène Du Bois avaient été les principaux artisans de ce succès. Arthur Freed ne pouvait rester indifférent, d’autant plus que Comden et Green faisaient pratiquement partie de la « famille » Ce ne fut donc pas un problème que de leur acheter les droits de la pièce, leur demander de l’adapter eux-mêmes et d’écrire quelques nouvelles chansons.

De son côté, Minnelli suit de très près les progrès du scénario : « Comme le livret écrit pour le théâtre par Adolph Green et Betty Comden frisait la perfection, il ne leur restait plus qu’à adapter les situations en termes cinématographiques. Adolph pense que j’ai gardé plus de choses de la pièce originale que je n’aurais dû, mais je ne suis pas d’accord… Bien sûr, il y avait certaines conventions théâtrales que l’on devait envisager sous un autre angle, sans les abolir totalement, pour les restituer en termes cinématographiques. Judy Holliday reprenait le rôle qu’elle avait tenu au théâtre, une standardiste qui se mêle de la vie privée de ses correspondants ». Ce parti pris de fidélité plus grande que d’habitude, et de respect d’une performance d’actrice constitue à l’évidence les limites du film.

Car ce qui passe moins aujourd’hui, c’est l’aspect justement un peu trop théâtral de Bells are ringing, la longueur de certains dialogues, surtout dans les scènes d’introduction et la performance d’une Judy Holliday que Minnelli a du mal à faire bouger. Quelques scènes sont étrangement statiques et rappellent par exemple, l’interminable explication du « miracle » dans Brigadoon, où le soin apporté au cadre, à la couleur et aux éléments du décor (les fleurs !) dissimulait mal l’ennui qui saisissait le metteur en scène autant que Van Johnson. Il n’en fallait sans doute pas plus pour que les collaborateurs de Movie déclarent innocemment à Minnelli que Bells are ringing est, à leur avis, davantage « un drame expressionniste qu’une comédie musicale ». Réponse de Minnelli : « Je n’avais pas pensé à cela ».

L’historique de ce genre de tournage est beaucoup moins féerique que celui des grands « musicals » Metro des années 1945-1950. Les budgets ne sont pas les mêmes, les problèmes non plus, le luxe n’est plus à l’ordre du jour, et c’est tout juste si les quelques numéros chantés et dansés ne sont pas filmés en décor réel. Ce n’est pas tant une question d’austérité (le déplacement de toute une équipe doit coûter aussi cher qu’une reconstitution en studio, sinon plus), que de style. Le genre continue à se moderniser et si Bells are ringing reste un conte de fées, c’est un conte de fées moderne : il faut descendre dans la rue, et même, pour une courte scène avec Dean Martin, dans le métro.

Mais le sujet de Bells are ringing est justement la manière dont la réalité peut être transformée par quelques gestes, quelques interventions, quelques détails, comment elle peut prendre les couleurs du rêve. Judy Holliday change le destin des clients de son agence téléphonique, un service des abonnés absents, en intervenant dans leur vie. Aux plans de New York livré aux démolisseurs du générique, succèdent les images idylliques, et totalement irréelles, d’une publicité très avantageuse pour « Susanswerphone » qui promet à tous ses abonnés la réussite et le bonheur. Retour à la réalité avec les véritables bureaux de « Susanswerphone », une petite pièce en sous-sol dont Dean Martin dira à la fin du film : « Quelle drôle de baraque ! On dirait le décor pour jouer Les Deux Orphelines.» C’est sur ce va-et-vient systématique que Minnelli construit tout son film.

Un détail peut tout changer, aussi insignifiant soit-il : c’est la rose que Judy Holliday met chaque matin dans un vase ; c’est le simple « hello » dit à son voisin dans la rue, au moment de traverser, qui transforme un encombrement en fête totalement improvisée ; c’est le petit jardin public près du pont de Brooklyn, qu’un pas de danse et quelques notes de musique rendent aussi poétique que le parc de The Band Wagon (réminiscences nostalgiques du « Dancing in The Dark » de Fred Astaire et Cyd Charisse) ; c’est l’arrivée d’Ella (pour Cinderella-Cendrillon) – Melisande chez Jeffrey Moss (Dean Martin), lui redonnant goût à la vie et l’envie de chanter (significativement « Better than a Dream »). Sans Minnelli, Bells are ringing aurait été sans doute une comédie très amusante, car Comden et Green manient superbement la satire et l’ironie, et brossent ici un tableau très brillant et enlevé de l’intelligentsia newyorkaise et du monde du showbiz. Minnelli donne à leur petit conte de fées les couleurs du rêve, y apporte sa « magie quotidienne » sans pareille.

Et l’on ne s’étonne plus d’écouter un dentiste composer des chansons sur son insufflateur, des bookmakers transformer en cantate l’explication de leur dernière combine, ou une comédienne entraîner dans une farandole instantanément improvisée les invités d’une « party » haute en couleur. Puisque le temps n’est plus aux grands ballets oniriques, ce sont les images du monde moderne, vues par un observateur prodigieusement attentif, capable d’en percevoir, ironiquement, les moindres détails, qui vont servir de point de départ. Démarche typiquement minnellienne, une fois de plus, et qui suffit à transformer un décor, donc à « changer la vie ».

Et puis, Bells are ringing donne à Minnelli l’occasion de régler quelques numéros éblouissants, où sa virtuosité éclate. C’est d’abord le grand ballet des bookmakers (« It’s a Simple Little System »), dans un décor dont on pourrait croire qu’il ne se prête ni au chant ni à la danse, une chaufferie d’immeuble, mais filmé avec une élégance qui relègue bien loin dans nos mémoires le souvenir, pourtant agréable, de Marion Brando et de son « Luck Will Be a Lady Tonight » dans Guys and Dolls de Mankiewicz. En quelques touches rapides, en quelques superbes plans-séquences, avec des figurants admirablement dirigés, entraînés par un Eddie Foy Jr. en grande forme, Minnelli sait créer une ambiance, trouver le ton : c’est, avant tout, une question de style. Stylisation extrême, encore, dans la « party » donnée par un producteur mondain en l’honneur de son auteur. En un instant, les invités investissent tous les niveaux de la maison, les femmes sont des créatures de rêve, élégantes, distinguées, et d’une conversation comme surprise au milieu du brouhaha, jaillissent les noms (« Drop That Name », parmi eux, celui de Minnelli lui-même) qui feront naître la chanson et la danse. Dans la boîte de nuit enfin où a lieu l’inévitable scène d’explication, quand les clients d’Ella-Melisande devinent l’identité de leur « bonne fée », les girls quittent la scène pour répandre une pluie d’or sur les consommateurs qui poursuivent imperturbablement leur conversation pendant qu’on leur dessine des moustaches, façon élégante de traiter, en même temps, une scène laborieuse mais indispensable, et une chanson (« The Midas Touch ») qui n’est pas parmi les meilleures du film.

Malgré les précautions d’Arthur Freed,, le défaut de Bells are ringing reste d’être un peu trop long et bavard. Comden et Green n’ont pas réussi à simplifier leur scénario, et les personnages des deux policiers qui enquêtent sur les mystérieuses activités de « Susanswerphone » (ils y soupçonnent bien à tort la « couverture » d’un réseau de call-girls, mais finissent par arrêter les bookmakers) auraient pu être supprimés, ce qui aurait évité au distributeur français de pratiquer lui-même des coupes. Dans ce cas (et Brigadoon et Kismet en sont deux autres exemples), ce sont toujours les numéros musicaux qui sont sacrifiés. C’est ainsi que l’on n’entend plus Judy Holliday chanter « lt’s a Crime » et « The Party’s Over », ni l’excellent Dean Martin « Do it Yourself » et « I Met a Girl ». Quoi qu’il en soit, après Bells are ringing pour Arthur Freed, et pour Minnelli, un chapitre est clos. [Minnelli « De Broadway à Hollywood » – Patrick Brion, Dominique Rabourdin, Thierry de Navacelle – ED.  5 continents Hatier (1985)]

Arthur Freed, Vincente Minnelli et Judy Holliday

Une star fragile

Quand les prises de vues commencent à la fin de l’été 1959, Vincente Minnelli et Arthur Freed découvrent que Judy Holliday n’est pas au mieux de sa forme. N’ayant pas tourné depuis quatre ans, l’actrice craint de ne pas être à la hauteur, et ce d’autant plus qu’elle n’est pas satisfaite par l’adaptation que Comden et Green ont tiré de leur propre spectacle. Qu’elle ait déjà tenu le rôle d’Ella avec brio durant plus de 900 représentations ne la rassure en rien, et Minnelli a bientôt le sentiment de revivre des problèmes connus autrefois face à une autre Judy : son ex-femme, Judy Garland. La star du film multiplie en effet les retards et les absences, bien que tout le monde, à commencer par Dean Martin, l’encourage de son mieux. Seule la présence sur le plateau de son nouveau compagnon, le jazzman Gerry Mulligan, la met un peu en confiance – il se voit d’ailleurs confier un petit rôle, celui du jeune homme bavard du « blind date ».


L’histoire

Ella Peterson s’occupe d’un service d’abonnés absents nommé « Susanswerphone ». Elle est ainsi en relation avec de nombreuses personnes mais au lieu de se contenter de jouer strictement le rôle qui lui est imparti, elle tient à participer à la vie de ses interlocuteurs, ce que lui reproche Sue qui dirige « Susanswerphone ». Elle a ainsi appris que Jeffrey Moss, l’auteur dramatique, doit écrire une pièce, que l’acteur Blake Barton cherche à obtenir un rôle et que le docteur Joe Kitchell, un dentiste, rêve de devenir compositeur. Elle découvre que Jeffrey, profondément déprimé, n’a rien écrit. Elle se rend alors chez lui et réussit à l’inciter à travailler. Elle va ensuite voir le docteur Kitchell et lui donne l’adresse de quelqu’un qui cherche un compositeur puis conseille à Blake Barton de changer d’allure… Grâce à Ella, Jeffrey finit sa pièce, Kitchell devient compositeur de chansons et Blake trouve un rôle dans la pièce de Jeffrey. Mais J. Otto Prantz, dont Sue est amoureuse, a profité des sentiments de celle-ci pour faire de « Susanswerphone » une officine de paris clandestins. A la suite d’une succession de quiproquos, Ella enregistre mal plusieurs paris et des gangsters décident de se venger d’Otto qu’ils soupçonnent de les avoir trahis. Finalement l’inspecteur Barnes arrête Otto et les gangsters, et Jeffrey pourra épouser Ella dont il s’est épris.


Programme musical (sélection)
« It’s a Perfect Relationship »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Judy Holliday
« Do It Yourself »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Dean Martin
« Better Than a Dream »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Judy Holliday and Dean Martin
« I Met a Girl »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Dean Martin and Chorus
« Just In Time »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Dean Martin, Judy Holliday and Chorus
« Drop That Name »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Judy Holliday and Chorus
« The Party’s Over »
Music by Jule Styne / Lyrics by Betty Comden and Adolph Green / Performed by Judy Holliday and Chorus

VINCENTE MINNELLI
Véritable magicien du cinéma, Vincente Minnelli a porté la comédie musicale à son point de perfection, ce qui ne doit pas faire oublier qu’il est l’auteur de quelques chefs-d’œuvre du mélodrame.

ARTHUR FREDD : LE MAGICIEN DE LA MGM
Après avoir travaillé longtemps à la MGM comme compositeur, Arthur Freed commença en 1939 une extraordinaire carrière de producteur qui en fit le maître incontesté de la comédie musicale.

LA COMÉDIE MUSICALE
La comédie musicale a été longtemps l’un des genres privilégiés de la production hollywoodienne, et probablement le plus fascinant . Né dans les années 1930, en même temps que le cinéma parlant, elle témoigna à sa manière, en chansons, en claquettes et en paillettes, de la rénovation sociale et économique de l’Amérique. Mais c’est dix plus tard, à la Metro-Goldwyn-Mayer, que sous l’impulsion d’Arthur Freed la comédie musicale connut son véritable âge d’or, grâce à la rencontre de créateurs d’exception (Vincente Minnelli, Stanley Donen) et d’acteurs inoubliables (Fred Astaire, Gene Kelly, Judy Garland, Cyd Charisse, Debbie Reynolds). Par l’évocation de ces années éblouissantes à travers les films présentés, cette page permet de retrouver toute la magie et le glamour de la comédie musicale.



CABIN IN THE SKY (Un Petit coin aux cieux) – Vincente Minnelli (1943)
Le 31 août 1942, Vincente Minnelli commence le tournage de Cabin in The Sky. Il est enfin, comme il l’écrit dans son autobiographie, « contremaître à l’usine ». L' »usine », c’est bien évidemment la M.G.M. dont Arthur Freed lui a fait patiemment découvrir tous les rouages. Cabin in The Sky est un musical, le premier des 13 musicals que réalisera le cinéaste. Il est important de remarquer que 12 des 13 musicals ont été produits par l’homme qui a le plus compté dans sa carrière, Arthur Freed.

MEET ME IN ST. LOUIS (Le Chant du Missouri) – Vincente Minnelli (1944)
En 1903, lu ville de Saint-Louis se prépare avec effervescence à l’Exposition Universelle qui doit célébrer le centenaire de la vente de la Louisiane aux États-Unis. La famille Smith attend elle aussi ce grand événement, même si certains de ses membres se passionnent pour d’autres questions. La jeune Esther s’inquiète notamment du fait que le prétendant de sa sœur aînée ne semble pas vouloir se déclarer… Premier des cinq films tournés par Vincente Minnelli avec Judy Garland, cette comédie musicale de 1944 est un hymne à l’amour et aux joies de la famille. Genèse d’un immense succès.

ZIEGFELD FOLLIES – Vincente Minnelli (1945)
Dans un paradis de coton et de marbre, Florenz Ziegfeld se remémore ses souvenirs terrestres. Il fut un très célèbre directeur de revue à Broadway. Un à un, ses numéros défilent dans sa mémoire. Ne vous laissez pas effrayer par les automates mal dégrossis qui ouvrent le film. Dans un Broadway cartonné façon école maternelle, Vincente Minnelli commence par évoquer la pré-histoire de la comédie musicale, avec toute sa mièvrerie archaïque.

THE PIRATE – Vincente Minnelli (1948)
Avant-garde ! A l’issue d’une projection de travail organisée le 29 août 1947 à la MGM, Cole Porter fait part de ses craintes au producteur Arthur Freed : selon lui, The Pirate risque fort de dérouter le public. Et de fait, malgré son affiche prestigieuse, la sortie de cette comédie musicale atypique va constituer un désastre financier, les recettes atteignant à peine la moitié du budget initial… D’où vient que ce film, aujourd’hui culte, n’a pas séduit en 1948 ?

AN AMERICAN IN PARIS – Vincente Minnelli (1951)
Paris d’opérette, chansons de Gershwin et danse sur les bords de Seine : Un Américain à Paris joue résolument la carte de la légèreté. C’est pourquoi la MGM en a confié la mise en scène à l’un des grands spécialistes de la comédie musicale, Vincente Minnelli. Épaulé par Gene Kelly, qui signe avec son brio habituel les chorégraphies du film, le cinéaste livre en 1951 une œuvre appelée à faire date. Certes, Minnelli dispose à la fois de moyens très confortables et de collaborateurs précieux.

THE BAND WAGON (Tous en scène) – Vincente Minnelli (1953)
Produit en 1953 par la MGM, ce film légendaire réunit la fine fleur de la comédie musicale, plus précisément du backstage musical, « made in Hollywood » : Comden et Green au scénario, Minnelli à la réalisation et, devant la caméra, Fred Astaire et Cyd Charisse.

BRIGADOON – Vincente Minnelli (1954)
En 1954, Gene Kelly retrouve le réalisateur d’Un Américain à Paris pour une fable musicale pleine de bruyères et de cornemuses. On a parfois dit que Brigadoon était la plus européenne des comédies musicales américaines. Inspirée d’un conte allemand et transposée en Écosse, son intrigue joue sur la nostalgie de la Vieille Europe, cette terre qu’ont quittée tant d’immigrants devenus citoyens des États-Unis.


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