La longue carrière de Fred Astaire est désormais entrée dans la légende ; son exceptionnel génie de danseur ne l’a toutefois pas empêché d’être aussi un excellent acteur.

Parmi les petites histoires les plus amusantes du monde hollywoodien du début des années 1930 il en est une très savoureuse concernant le premier bout d’essai que fit Fred Astaire à la RKO. Le jugement exprimé par un « executive » après son numéro était sensiblement le suivant : « Perd ses cheveux. Ne sait pas chanter. Danse médiocrement ». Heureusement David O. Selznick, le chef de production, était d’un avis tout à fait différent. C’est ainsi que, lorsque Selznick passa à la MGM, Astaire fut aussitôt engagé pour une brève apparition dans l’un des numéros du film qui devait relancer Joan Crawford, Dancing Lady (Le Tourbillon de la danse, 1933). Dès lors commença l’une des plus spectaculaires carrières de Hollywood.

Sur scène avec sa sœur
Fred Astaire ne devint pas célèbre du jour au lendemain. Son vrai nom était Frederick Austerlitz et il était né le 10 mai 1899 ; pour satisfaire ses ambitions, sa mère l’avait inscrit à l’âge de quatre ans et demi à une école de danse avec sa sœur Adele, de deux ans son aînée. La passion de la danse ne le quitta plus jamais. Après avoir travaillé dans un music-hall à Broadway en 1917, Fred et Adele furent les interprètes principaux de « The Bunch and Judy » en 1922. Quatre succès éclatants suivirent qui rendirent le couple célèbre : « Lady Be Good » et « Funny Face », mis en musique par les Gershwin, « Smiles » de Vincent Youmans et « The Band Wagon» de Dietz et Schwartz.

Le mariage d’Adele, qui abandonna la scène en 1932 après « The Band Wagon », coïncida avec une période de crise profonde dans la carrière de Fred. Le succès avait été, jusque-là, assuré par le couple et Fred se demandait s’il allait pouvoir continuer seul. Ses craintes furent balayées par le spectacle dans lequel Fred apparaissait à côté de Clare Luce ; il s’agissait de « Gay Divorce » où Fred obtint un grand succès personnel. Il était désormais prêt pour la gloire ; c’est alors que Hollywood lui offrit une chance inespérée.

La rencontre avec Ginger Rogers
Restait à résoudre un grave problème : trouver une partenaire. Bien que Fred eût un goût naturel pour le solo, le clou de ses spectacles était toujours les numéros où il se produisait avec sa sœur qui, au dire de tous, représentait son complément en audace, en personnalité et en technique. Il était donc nécessaire de trouver quelqu’un pour son film suivant, Flying down to Rio (Carioca, 1933). Fred occupait seulement la cinquième place sur l’affiche de ce film RKO, après le nom de Dolores del Rio (qui figurait en gros caractères) et, en lettres plus petites, ceux de Gene Raymond, Raul Roulien et Ginger Rogers, qui devait devenir l’inoubliable partenaire de Fred.

A ce moment-là le nom de Ginger Rogers était peu connu ; engagée depuis peu à la RKO, Ginger venait du music-hall. Elle avait déjà interprété quelques petits rôles dans des films médiocres et légers puis, « prêtée » à la Warner, elle avait recueilli des avis favorables pour l’interprétation d’une chorus-girl dans 42nd Street (42e Rue, 1933) et dans Gold Diggers of 1933 (Chercheuses d’or 1933). C’était une professionnelle infatigable et tenace, mais personne ne pensait qu’elle pût être autre chose qu’une excellente chorus-girl. Cependant elle était disponible et elle interpréta un numéro avec Astaire dans Flying down to Rio. C’est ainsi, par hasard, que se forma l’un des couples les plus célèbres du cinéma des années 1930. Contre toute attente, l’énorme succès de Flying down to Rio ne fut pas dû à l’intrigue sentimentale mais à ce couple d’acteurs de complément qui se produisit dans un numéro de Vincent Youmans, « The Carioca ».

Une suite de succès
C’était l’époque où Hollywood répondait promptement aux réactions du public. Au flot de lettres et de commentaires favorables qui se déversa sur Astaire et Ginger Rogers une seule réponse s’imposait : le couple devait, en vedette cette fois, interpréter au plus vite un film. Et, en effet, The Gay divorcee (La Joyeuse divorcée, 1934), une transposition cinématographique du succès théâtral de Fred, suivit aussitôt, puis, à jet continu, Roberta (1935), Top hat (Le Danseur du dessus, 1935), Follow the fleet (Suivons la flotte , 1936), Swing time (Sur les ailes de la danse, 1936), Shall we dance (L’Entreprenant M Petroff, 1937), Carefree (Amanda, 1938) et The Story of Vernon and Irene Castle (La Grande farandole, 1939). Pendant toutes ces années, les films Astaire- Rogers firent affluer l’argent dans les caisses de la RKO.

Fred Astaire et Ginger Rogers étaient aidés par des collaborateurs extraordinaires, notamment pour leurs numéros de danse exécutés sur des partitions (souvent écrites spécialement pour eux) de Youmans, Cole Porter, Jerome Kern, des Gershwin et d’Irving Berlin, lequel créa ses meilleures compositions pour Top hat, Follow the fleet et Carefree.

Les numéros les plus célèbres
Au cœur du spectacle se tenaient Fred et Ginger, unis par le même amour professionnel (et non par un éventuel flirt comme se plaisait à l’imaginer le public, pas toujours à tort d’ailleurs, ainsi que le prouve un autre couple célèbre, Jeanette MacDonald et Nelson Eddy). En dehors des studios ils se fréquentaient peu mais ils travaillaient ensemble en parfait accord.

Les trames de leurs films respectaient toujours la même formule : un jeune homme rencontre une jeune fille, il la déteste (ou vice versa) mais, dès cet instant, ils se sentent fortement attirés l’un vers l’autre et, inévitablement, tout se termine par un happy-end. Quelqu’un (peut-être Katharine Hepburn, l’autre grande étoile de la RKO) observa que le secret du succès du couple provenait du fait que Fred conférait de la classe à Ginger, laquelle, en retour, lui « inoculait » un peu de son sex-appeal. En effet, la splendide exubérance de Ginger contrastait de manière parfaite avec le charme élégant, contrôlé et ironique de Fred. Il créait lui-même les numéros de leurs films et passait des semaines entières à mettre au point les figures, les répétant et les faisant répéter à Ginger et à tous ceux qui devaient apparaître dans le film pour atteindre la perfection.

Ginger Rogers était une excellente élève et, avec sa ténacité et son intelligence, elle pouvait mettre en relief n’importe quel pas, apportant ainsi une importante contribution au tandem qu’elle formait avec Fred. De cet accord jaillirent des films remarquables basés sur deux thèmes constants, le romantisme et le rapport amour-haine. Pour perfectionner cette formule, quelques films furent nécessaires qui cimentèrent l’entente artistique du couple, mettant en lumière leurs dons et leurs talents : leur succès commença avec « Night and Day» et « The Continental » de The Gay divorcee ; il se confirma dans les numéros « I’ll Be Hard to Handle » et « Smoke Gets in Your Eyes » de Roberta, puis atteint sa plénitude dans Top hat où les solos de Fred (de la danse sur le sable dans « No Strings » au numéro donnant son titre au film, dans lequel le danseur mime l’exécution d’un groupe d’hommes portant, comme lui, plastron et haut-de-forme) se fondaient harmonieusement avec les duos exécutés avec Ginger : du numéro « Isn’t This a Lovely Day ? » au très célèbre « Cheek to Cheek ».

Après Top hat, l’activité de Fred Astaire se poursuivit à un rythme frénétique. Dans « I’d Rather Lead a Band » de Follow the fleet, il se déguise en marin et exécute un numéro de claquettes endiablé ; le visage passé au noir de fumée dans « Bojangles of Harlem » de Swing time , il évolue de manière étourdissante grâce à l’utilisation d’effets spéciaux ; il exécute un long solo au son d’une contrebasse dans « Slap That Bass » de Shall We Dance et imite, en dansant, les gestes d’un joueur de golf avec une précision incroyable dans le numéro « Since They Turned Loch Lomond into Swing » de Carefree. Ensemble, Fred et Ginger font un numéro burlesque dans « I’m Putting All My Eggs in One Baskett » de Follow the fleet ainsi que dans « A Fine Romance » de Swing time et ils utilisent des patins à roulettes dans « Let’ s CalI the Whole Thing Off » de Shall We Dance. Leur élégance se manifeste particulièrement dans le numéro exécuté sur les notes de « Let’s Face the Music » dans Follow the fleet et tout aussi remarquables sont « Never Gonna Dance » de Swing time et « Change Partners » de Carefree. L’harmonie du couple se poursuivit jusqu’à leur dernière apparition dans Barkleys of Broadway (Entrons dans la danse, 1949).

Nouvelles partenaires et nouveaux genres
Ce fut dans A Damsel in Distress (Demoiselle en détresse, 1937) qu’on le vit avec une actrice qui n’était pas danseuse, Joan Fontaine, avec des résultats peu convaincants. Aussitôt après, il reforma un duo avec Ginger Rogers jusqu’à The Story of Vernon and Irene Castle (La Grande Farandole, 1939).

Fred, resté seul, put alors choisir entre de nombreuses partenaires et envisager de nouvelles possibilités de travail. Eleanor Powell dans Broadway Melody of 1940 (Broadway qui danse) et Rita Hayworth dans You’ll Never Get Rich (L’amour vient en dansant, 1941) et dans You Were Never Lovelier (Ô toi, ma charmante, 1942) montrèrent que Fred ne devait pas nécessairement avoir une compagne fixe mais que, au contraire il acquérait, en changeant, une nouvelle vitalité.
En 1946, Fred Astaire voulut se retirer mais cette « tentative » échoua ; en 1948, on l’appela pour remplacer Gene Kelly, son unique rival comme danseur à Hollywood, dans Easter Parade (Parade du printemps, 1948) avec Judy Garland. Entre la fin des années 1940 et le début des années 1950, il se laissa entraîner dans une vaste opération de la MGM qui cherchait alors à redonner aux musicals leurs splendeurs du passé, grâce notamment à la dernière innovation en date : le Technicolor ; il apparut ainsi dans Ziegfeld Follies (1946), Royal Wedding (Mariage royal, 1951), The Band Wagon (Tous en scène, 1953), Silk Stockings (La Belle de Moscou, 1957) et aussi dans Funny Face (Drôle de frimousse, 1956) qu’il interpréta, pour la Paramount, avec Audrey Hepburn et Kay Thompson.

Puis, les années passant, Fred Astaire eut de moins en moins d’occasions d’apparaître à l’écran ; l’âge d’or du musical avait vécu. La télévision lui consacra cependant quelques séries où il put montrer qu’il avait conservé intact son brio de danseur ; à soixante-dix-sept ans il exécuta encore ses numéros les plus célèbres dans le film That’s Entertainment Part 2 (Hollywood, Hollywood, 1976). Il participe aussi en 1978 à la série télévisée de science-fiction Galactica et tourne son dernier film, Ghost Story (Le Fantôme de Milburn) en 1981. Il reçoit un Oscar d’honneur en 1950 « pour son talent artistique exceptionnel et sa contribution à la technique des comédies musicales ». L’American Film Institute lui remet un « Lifetime Achievement Award » en 1981. Il le classera cinquième acteur de légende. Fred Astaire meurt en juin 1987 d’une pneumonie aiguë ; il est inhumé à Chatsworth en Californie.


LE MYTHE GINGER ET FRED
Dans les années 30, la RKO révolutionne la comédie musicale grâce à deux artistes qui, de Carioca (Flying Down to Rio) à La Grande Farandole (The Story of Vernon and Irene Castle), vont s’imposer comme les maîtres du genre.
Music by Vincent Youmans
Lyrics by Gus Kahn and Edward Eliscu
Song performed by Alice Gentle, Movita and Etta Moten
Dance performed by Fred Astaire, Ginger Rogers, chorus
Music and Lyrics by Con Conrad and Herb Magidson
Song performed by Fred Astaire, Ginger Rogers, Erik Rhodes, Lillian Miles
Dance performed by Fred Astaire, Ginger Rogers, chorus
Music by Jerome Kern
Lyrics by Otto A. Harbach
Additional lyrics by Dorothy Fields
Song performed by Ginger Rogers
Dance performed by Fred Astaire and Ginger Rogers
Words and Music by Irving Berlin
Song and Dance performed by Fred Astaire
Written by Irving Berlin
Song performed by Fred Astaire
Dance performed by Fred Astaire and chorus
Lyrics by Dorothy Fields
Music by Jerome Kern
Sung by Chorus Girls
Danced by Fred Astaire and Chorus Girls

CAREFREE (Amanda) – Mark Sandrich (1938)
Sortie aux États-Unis le 2 septembre 1938, la huitième comédie musicale de Fred Astaire et Ginger Rogers leur permet de danser une fois encore sur les belles mélodies d’Irving Berlin.

SECOND CHORUS (Swing romance) – H. C. Potter (1940)
Deuxième film tourné par Fred Astaire après son départ de la RKO, cette comédie musicale de la Paramount voit le danseur épouser avec brio les rythmes d’Artie Shaw. Les talents de danseuse de Paulette Goddard étaient fort modeste avant le film. C’est Fred Astaire lui-même qui l’a aidé à accomplir une prestation très honorable.

YOU’LL NEVER GET RICH – (L’Amour vient en dansant) – Sidney Lanfield (1941)
Première des deux comédies musicales interprétées par les talentueux Fred Astaire et Rita Hayworth, cette production de la Columbia mise en outre sur une bande originale signée Cole Porter.

HOLIDAY INN (L’Amour chante et danse) – Mark Sandrich (1942)
En 1942, l’Amérique en guerre fait un triomphe à cette comédie musicale qui exalte les valeurs nationales, et associe trois des plus grands noms du genre.

YOU WERE NEVER LOVELIER (Ô toi ma charmante) – William A. Seiter (1942)
Quand Fred Astaire et Rita Hayworth se lancent en 1942 dans l’aventure de You were never lovelier, leur statut vient de changer. Leur premier film, You’ll never get rich, réunissait en effet l’année précédente un acteur certes légendaire, mais en perte de vitesse, et une starlette prometteuse. L’accueil reçu par ce premier opus ayant fait monter en flèche leurs cotes respectives,

ZIEGFELD FOLLIES – Vincente Minnelli (1945)
Dans un paradis de coton et de marbre, Florenz Ziegfeld se remémore ses souvenirs terrestres. Il fut un très célèbre directeur de revue à Broadway. Un à un, ses numéros défilent dans sa mémoire. Ne vous laissez pas effrayer par les automates mal dégrossis qui ouvrent le film. Dans un Broadway cartonné façon école maternelle, Vincente Minnelli commence par évoquer la pré-histoire de la comédie musicale, avec toute sa mièvrerie archaïque.

EASTER PARADE (Parade de printemps) – Charles Walters (1948)
Le film de Charles Walters mérite bien son titre de Easter Parade (Parade de Printemps). Même s’il se situe dans le monde du spectacle, la vision qu’il en donne est bien différente de celle révélée par un autre film de Judy Garland, A Star is born . Certes, les protagonistes du film éprouvent quelques difficultés dans leur vie professionnelle et amoureuse, mais le ton de l’ensemble reste résolument léger.

THE BARKLEYS OF BROADWAY (Entrons dans la danse) – Charles Walters (1949)
Confirmant sa suprématie dans le genre musical, la MGM orchestre en 1949 le retour à l’écran des légendaires Fred Astaire et Ginger Rogers, qui menaient depuis dix ans une carrière solo.

THREE LITTLE WORDS (Trois petits mots) – Richard Thorpe (1950)
C’est à Jack Cummings que l’on doit l’idée de produire Three little words (Trois petits mots) mais la Metro-Goldwyn-Mayer, qui vient d’avoir un échec avec Words and Music (Ma vie est une chanson), la biographie de Richard Rodgers et Lorenz Hart réalisée par Norman Taurog, est peu enthousiaste. Cummings insiste en rappelant que l’histoire de Bert Kalmar et Harry Ruby est beaucoup plus originale en raison même de la personnalité des deux héros. Bert Kalmar rêvait d’être magicien et de sortir des lapins d’un chapeau alors qu’Harry Ruby était prêt à tout sacrifier pour devenir joueur de base-ball.

ROYAL WEDDING (Mariage royal) – Stanley Donen (1951)
Tourné pendant l’été 1950, le second film de Stanley Donen est avant tout un écrin pour le talent extraordinaire de Fred Astaire, parfaitement secondé ici par la charmante Jane Powell. Amoureux sur scène, Tom et Ellen Bowen sont frère et soeur à la ville. Leur nouveau spectacle de Broadway remporte un tel succès qu’on leur propose bientôt de le présenter à Londres. Tous deux sont évidemment emballés à cette idée, même si cela implique pour Ellen de laisser à New York ses chevaliers servants.

LA BELLE DE NEW YORK – Charles Walters (1952)
Deux ans après leur rencontre dans Three little words (Trois Petits Mots, 1950), Fred Astaire et Vera-Ellen se retrouvent sous la houlette de Charles Walters pour une comédie musicale aux numéros particulièrement réussis.

THE BAND WAGON (Tous en scène) – Vincente Minnelli (1953)
Produit en 1953 par la MGM, ce film légendaire réunit la fine fleur de la comédie musicale, plus précisément du backstage musical, « made in Hollywood » : Comden et Green au scénario, Minnelli à la réalisation et, devant la caméra, Fred Astaire et Cyd Charisse.

FUNNY FACE (Drôle de frimousse) – Stanley Donen (1957)
Attention, explosion de couleurs ! Avant tout, Funny Face est la rencontre, orchestrée par Stanley Donen, des teintes les plus pimpantes — le rose en majesté pop — et des noirs et bruns les plus profonds. C’est d’ailleurs dans la pénombre d’une librairie que Fred Astaire, photographe à la mode (inspiré de Richard Avedon) vient convaincre Audrey Hepburn, petit machin maigre et intello qui réinvente les canons de la beauté, de devenir modèle pour le magazine Quality (traduisez Vogue).

SILK STOCKINGS (La Belle de Moscou) – Rouben Mamoulian (1957)
Brillant remake du Ninotchka d’Ernst Lubitsch, avec Greta Garbo, ce film a la grâce des chefs-d’œuvre accouchés dans le doute et la douleur. Fred Astaire croyait être en fin de carrière et craignait qu’on ne ricane devant ses acrobaties légèrement ridées. Cyd Charisse frémissait à l’idée qu’on la compare avec la Divine et travaillait dur pour montrer ses vrais talents d’actrice plutôt que d’exhiber une nouvelle fois ses jambes mythiques…

- LIFEBOAT – Alfred Hitchcock (1944)
- I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)
- BARBARA STANWYCK
- ALL ABOUT EVE (Ève) – Joseph L. Mankiewicz (1950)
- [AUTOUR DE « L’IMPOSTEUR »] HOLLYWOOD S’EN VA-T-EN GUERRE
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