Le Film Noir

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Vous voyez ce vieux type qui traîne les pieds là-bas dans le parc ? C’est le personnage le plus triste à s’être jamais égaré dans cette partie de la ville. Son nom est Christopher Cross (Edward G. Robinson) et, même si ça ne se voit vraiment pas, il fut jadis un bon citoyen respectable. D’aussi loin qu’on se souvienne, il travaillait dans une banque, pointant à la même heure chaque jour de la semaine. Sa femme, Adele (Rosalind Ivan) n’était que pure tristesse. Chris se sentait rabaissé lorsqu’elle le comparait à son ancien mari, un flic héroïque qui se noya au cours d’une tentative de sauvetage. Chris tolérait ces avanies, se raccrochant à son passe-temps dominical, la peinture à l’huile.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Mais par une nuit de cafard après son dîner de départ en retraite, qui ne lui valut qu’une simple montre au bout de vingt-cinq années de servitude, Chris s’égare dans Scarlet Street et tombe sur un homme et une femme en train de se battre. Chris parvient à repousser l’agresseur d’un coup de parapluie heureux, ce qui lui vaut un verre en compagnie de la femme, Katherine « Kitty» March (Joan Bennett). Elle le prend dès le début pour un crétin naïf, et lui, pour une actrice habillée pour la scène, qui rentre chez elle tard le soir. Elle éclate de rire tout en lui donnant de nouvelles cartes : « Je parie que vous êtes un artiste ! » Il décide d’accepter ces cartes, et de devenir l’homme qu’il a toujours eu envie d’être, rien que pour les beaux yeux de cette femme sublime. Sa vanité lui fait oublier l’éclat de dédain qui brille dans les yeux de Kitty.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Ce que ce pauvre type ne sait pas, c’est que l’agresseur de Kitty est en réalité son maquereau, Johnny (Dan Duryea). Lorsque ce dernier apprend que le vieil imbécile aigri est tombé dans le panneau, il encourage Kitty à s’en rapprocher pour le plumer intégralement. Chris loue à Kitty une spacieuse pouponnière, où il se rend tous les dimanches pour peindre. Tout ça ravive son ardeur de vivre : il aime, il est un artiste. Dès qu’il part, Johnny se pointe dans ce perchoir tous frais payés et débauche « Lazy Legs », cette déesse que Chris a le malheur d’adorer.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Pour se faire de l’argent de poche, Johnny vend l’un des tableaux de Chris. Une rumeur se déclenche. Toujours avide de blé, Johnny convainc Kitty de signer la toile, qu’il vend à une galerie prétentieuse du nord de la ville. Katherine March est applaudie comme la nouvelle découverte du monde artistique. Mais Chris, acolyte heureux tout content de pouvoir servir sa prêtresse, ne se décontenance toujours pas. Elle apprécie particulièrement ses touches délicates sur ses ongles de pied manucurés (« Ce seront des chefs-d’œuvre », ronronne-t-elle en baissant les yeux sur lui). Mais elle lui en demande toujours plus, et Chris doit détourner des fonds publics pour la satisfaire et, par extension, satisfaire Johnny.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Chris en prend encore un coup lorsque le premier mari de sa femme refait surface, bien vivant. Il essaye de le faire chanter, pensant que Chris est prêt à tout pour sauver son mariage. Mais ce dernier orchestre ses retrouvailles avec Adele, brisant joyeusement ses liens conjugaux. Il se précipite chez Kitty pour lui annoncer la nouvelle… et la découvre dans les bras d’un autre homme : « Oh, Johnny! Oh, Johnny ! » Un peu plus tard, Chris revient furtivement, fortifié par quelques rasades de bourbon, et pardonne sa trahison à Kitty. Il la justifie en pensant que Johnny a dû la prendre de force. Maintenant qu’il est libre, ils peuvent se marier, s’exclame Chris. Kitty enfonce sa tête dans son oreiller en tremblant. « Je sais bien ce que tu ressens mais tout est terminé maintenant, dit-il pour la consoler. S’il te plaît, ne pleure pas. » Kitty lève les yeux et éclate d ‘un rire tonitruant. « Comment un homme peut-il se montrer si stupide… j’attends de pouvoir te rire au nez depuis que je t’ai rencontré. T’es vieux et moche, et j’en ai assez de toi! » Chris ramasse un pic à glace abandonné et la frappe encore et encore à travers ses draps de soie.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Johnny est arrêté pour le meurtre, jugé et condamné. Il affirme avec insistance que c’est Chris Cross l’assassin de la célèbre peintre Katherine March, mais qui croirait un maquereau plutôt qu’un citoyen respectable ? Chris prend le train jusqu’à Sing Sing avec une meute de journalistes, afin d’assister à l’exécution. « Aucun meurtrier n’échappe à ce qu’il mérite, dit l’un d’eux. Personne n’échappe au, châtiment. »

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Chris termine dans un taudis du Bowery, torturé par les voix qui peuplent son crâne. Pas celle du juge, prononçant une sentence de mort à l’encontre d’un homme innocent. Non, il n’entend que la voix de Kitty, qui exulte : « Johnny, je t’aime, Johnny ! » Il essaye de se pendre, sans y parvenir, puis erre dans les rues. Il implore chaque flic de l’arrêter et de l’envoyer à la chaise électrique… pour que la voix s’arrête. Les flics sourient, le remettent sur ses pieds et lui disent de passer son chemin. Les quelques toiles authentifiées de Katherine March pendent dans les maisons les plus riches de Dark City, leur valeur avant explosé après le meurtre. [Dark City, Le monde perdu du film noir – Eddie Muller – Rivages Ecrits / Noirs (2015)]

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Tout à fait dans la manière de Fritz Lang, Scarlet Street est un film très sombre relatant l’histoire d’un homme ordinaire aux prises avec les forces du mal ; il succombe d’abord au vice, puis au crime. Kitty March et Johnny Prince comptent parmi les « méchants » les plus désinvoltes du film noir, amoraux jusqu’à en être troublants. Kitty est l’objet sexuel parfait, enveloppée dans son imperméable en plastique transparent comme un bonbon dans son papier cellophane, prêt à être consommé.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Johnny se pavane avec ses cheveux lisses et son chapeau de paille, lançant d’une voix traînante des « Salut flemmarde ! » à Kitty avachie sur son canapé. Tout horribles qu’ils soient, Lang leur prête malgré tout une allure et une énergie irrésistibles qui rendent la chute de Christopher Cross non seulement vraisemblable mais inévitable. La malheureuse victime est en outre affublée d’une mégère qui ne le laisse pas en paix, à la limite de la caricature. Rien n’est plus pathétique que le dîner que ses employeurs lui offrent pour ses bons et loyaux services : le film s’ouvre sur ce brillant morceau de bravoure. Fritz Lang semble suggérer que c’est bien là, en fait tout ce à quoi il aspirait, et quand Chris cherchera désespérément à trouver en Kitty la chaleur et la compréhension qu’il n’a jamais eues. il scellera sa perte.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Le tableau de la destruction du personnage doit beaucoup à la photographie dramatique de Milton Krasner. Le luxueux appartement dans lequel Chris assassine Kitty baigne dans la lumière crue et blanche de la passion : Chris enfonce dans son coeur de glace l’arme la plus appropriée qui soit : un pic à glace. La lumière chauffée à blanc révèle une expression de furieuse concupiscence sur le visage de Chris quand il finit par pénétrer ce corps qui s’est si longuement dérobé. Mais au fur et à mesure que Chris devient la proie de ses fantômes menaçants, les ombres envahissent également l’image ; à la fin du film, Chris, avec son esprit embrumé et sa vie en cendres, se déplace dans un paysage à la fois vague et désolé, qui n’a plus aucun sens.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Christopher Cross est sans conteste un artiste de talent, mais c’est surtout une victime désignée, faible et vulnérable jusqu’au pathétique. Lang laisse passer de la pitié dans la vision de son personnage mais également un soupçon de mépris. La rue rouge laisse penser que ceux qui vivent dans leur imaginaire peuvent devenir la proie de la cruelle réalité du monde. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

À sa sortie, Scarlet Street suscita davantage de controverses que d’éloges. Depuis l’imposition du Code, c’était l’un des premiers films hollywoodiens où un tueur restait en liberté alors qu’un innocent était exécuté. Sans doute Hollywood n’était-il plus, en 1945, si pressé d’insulter l’intelligence de ses clients ; ils pouvaient bien digérer une histoire pour adultes, où tout ne finissait pas nécessairement comme prévu mais qui donnait l’impression qu’une corde se resserrait autour de votre cou. Il suffisait de mettre ça au compte d’un Dan Duryea libidineux et détestable, que tout le monde voulait voir mourir. Certains distributeurs protestèrent devant le nombre de coups de pic à glace que Chris donne à Kitty : certaines copies en ont sept, d’autres quatre et d’autres un seul.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

La majorité des critiques considérèrent Scarlet Street comme une copie presque conforme de The Woman in the window, également de Fritz Lang, et sorti l’année précédente. Les deux films ont les trois mêmes interprètes principaux et traitent d’individus dociles séduits par de magnifiques manipulatrices. Dans The Woman in the window, Robinson joue un professeur qui rencontre une femme fabuleuse (Bennett), accepte de boire un verre avec elle et finit par tuer sa brute de petit ami à coup de ciseaux lorsqu’il les surprend ensemble. Ils se débarrassent du corps, mais la police le découvre. Le nœud se resserre encore lorsque le garde du corps du défunt (Duryea), qui connaît la vérité, les fait chanter. Robinson ne voit aucune issue et se prépare un cocktail au poison. Mais Duryea meurt au cours d’une fusillade avec les flics, et ces derniers lui collent le meurtre de son patron sur le dos, ce qui arrange tout le monde. Bennett appelle Robinson pour lui dire qu’ils sont hors de danger. La caméra recule et le révèle affalé dans sa chaise, apparemment mort. Mais il se lève d’un bond… tout cela n’était qu’un rêve. Le public adora le film, même si nombre de critiques écorchèrent cette fin peu réaliste.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Pour Lang, les deux films étaient bien distincts thématiquement. The Woman in the window, invitait à « toujours rester sur ses gardes ». Il était convaincu qu’une fin « logique », où la vie d’un homme est détruite à cause d’un flirt éphémère, aurait été trop « défaitiste ». Simple victime de coïncidences, Robinson aurait été trop durement châtié. Chris Cross, qui pourchassait son propre malheur et provoquait sa propre souffrance, était différent.

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

À partir de Scarlet Street, Lang expliqua que tous ses films « cherchaient à prouver que le citoyen moyen ne vaut pas beaucoup mieux qu’un criminel ». Nous devons toujours nous méfier de nous-mêmes et de nos désirs les plus profondément enfouis. Les premiers films de Lang trahissaient une fascination macabre pour les caprices du destin. En 1974, lors d’un hommage, il déclara : « Je ne crois plus au destin. Chacun est maître de son propre destin. Vous pouvez l’accepter, vous pouvez le refuser et poursuivre votre route. Il n’y a pas d’élément mystérieux, pas de Dieu qui insuffle un destin en vous. C’est vous qui bâtissez votre propre destin. »

SCARLET STREET (La Rue rouge) – Fritz Lang (1945)

Comme pour The Woman in the window, le tournage de Scarlet Street s’avère tendu. Une nouvelle fois, Lang se laisse aller à ses penchants obsessionnels. Il adore les scènes de meurtres et de bagarres. Il les chorégraphie avec une attention inouïe et une patience incroyable. De même, il s’attarde sur des détails qui peuvent rendre fous les comédiens, comme sur cette photo de tournage sur laquelle Lang donne ses instructions à Edward G. Robinson sur la façon de manipuler un couteau dans la cuisine, un Robinson dont on perçoit l’exaspération.

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

On en finirait d’ailleurs presque par oublier Edward G. Robinson ! Pourtant sa présence était prévue dès l’origine du film et dès les premières présentations à la presse. Robinson perçoit 100 000 $ pour sa prestation, c’est-à-dire beaucoup plus que Lang. Et il s’ennuie ! Il est vrai que même s’il en fut humilié pour des raisons périphériques, il était au centre de The Woman in the window alors que cette fois, toute l’intrigue du film a été ordonnancée autour de Joan Bennett dont, pour le coup, Scarlet Street est le film. La réaction de Robinson à cette situation qui lui échappe est laconique : il compte les jours. « J’avais hâte de finir [le film], tant l’intrigue que le personnage que j’interprétais étaient monotones. Moi même me sentais d’humeur monotone.»

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

Walter Wanger ne se rend que rarement sur le plateau. Ni lui ni Universal ne souhaitent perturber Lang qui demeure seul maître à bord. Le tournage stricto-sensu dure 56 jours, du 23 juillet 1945 au 8 octobre 1945. Le film ne subit que 5 jours de retard et 200 000 $ de dépassement. Wanger ne proteste pas trop. Universal encore moins car, de façon sournoise, elle a vaguement essayé de refacturer au budget du film une partie des coûts entraînés par la grande grève qu’elle essuie avec ses consœurs depuis le mois de mars 1945 (et qui a bien affecté Duel in the sun produit par Selznick). Les problèmes surgissent cependant après la fin des prises de vue.

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

Contractuellement, Lang doit rendre son film 60 jours après la fin du tournage, à l’issue desquels le Studio dispose plus ou moins de la possibilité de le remonter en sus des droits susceptibles d’être exercés à l’occasion d’un problème juridique ou d’un problème commercial, ou de ces fameuses « nécessités » engendrées par la censure. L’histoire de The Woman in the window se reproduit et les travaux de montage démarrent plus lentement que prévus. Lang hésite, cherche, traîne, se répugne à écourter une scène qui lui plaît, tandis que de son côté, Wanger devient de plus en plus nerveux et de plus en plus excédé.

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

La suite de l’histoire passe par le porte-monnaie. Lang est alors confronté à des problèmes financiers personnels. Au mois de novembre 1945, il entre en discussions en parallèle avec Milton Sperling, patron de la Warner Bros, le gendre d’Harry Warner, et obtient de diriger un film. Ce film sera Cloak and Dagger (Cape et Poignard), celui sur lequel Lang rencontrera Dan Seymour Un comédien qui parle allemand et qui deviendra un de ses intimes jusqu’à la fin de sa vie. La perspective de défection de Lang au milieu du gué exaspère encore davantage Wanger. Heureusement, Universal, qui découvre une première version de Scarlet Street, est enchanté : « C’est le meilleur film que l’on ait tourné pour Universal ! » s’enthousiasme son Président Blumberg. Il en est à tel point satisfait que, plus tard, lorsque Scarlet Street rencontrera des difficultés de censure, le studio décidera de financer sa défense contre la ville d’Atlanta qui voudra l’interdire.

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

Les services marketing d’Universal sont également satisfaits. Ils prédisent que le film devrait connaître une belle carrière et rapporter beaucoup d’argent, mais toutefois qu’il serait bien d’en accélérer le rythme afin que sa durée n’excède pas 105 minutes. Ils suggèrent un certain nombre de coupes que Wanger, désormais aux commandes du montage, va effectuer de son propre chef. La production de Scarlet Street se solde par un différent entre Wanger et Lang qui proteste contre les coupes opérées, avec quand même à l’esprit, du moins on peut le supposer, la mauvaise conscience d’avoir abandonné un film qui lui tient à cœur. « II y a eu des intrigues incroyables et des conflits autour du montage, écrira Wanger, Lang m’accusait de l’avoir poignardé dans le dos parce que j’avais insisté pour que la durée du film soit réduite. »

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

Scarlet Street rencontre tout à la fois un succès public et critique qui, une fois encore, après The Woman in the window, occulte les tensions antérieures. Celles-ci vont revenir très vite, mais pour l’heure, le film se contente si l’on peut dire d’engranger de très grosses recettes, plus de 2,5 millions de dollars. Il rapporte son coût de production au bout de 6 mois, tandis que Joan Bennett se délecte du compte rendu du « New York Daily Mirror »: « Joan Bennett s’est livrée à une création brillante » explique le critique. David O. Selznick écrit à la comédienne : « Votre interprétation était magnifique et votre meilleure à ce jour, c’est-à-dire formidable ! » Effectivement, le film figurera parmi ses deux ou trois préférés jusqu’à sa disparition en décembre 1990.

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

De son côté, Lang, dont on connaît les obsessions sur la notion de culpabilité et d’innocence, constatera que personne ou presque ne s’est étonné qu’un film envoie un de ses principaux personnages à la mort aussi simplement que ça, et que Dan Duryea puisse froidement passer sur la chaise électrique pour un meurtre qu’il n’a pas commis: « Un seul critique a parlé de ce problème ! dira-t-il. Ils ont accepté ça parce que c’était un sale fils de pute. Et le public en a fait autant. Jamais une lettre d’admirateur n’a dit : il est innocent et il va sur la chaise électrique. Comment avez-vous pu faire ça ? ».

ON SET – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)
Les extraits
Fiche technique du film
Joan Bennett – SCARLET STREET (Fritz Lang (1945)

FRITZ LANG
L’œuvre de Fritz Lang est celle d’un « moraliste hautain ». Univers très noir, hanté par la culpabilité, peuplé de héros solitaires qui se débattent dans un monde hostile ou indifférent, et dont une mise en scène totalement maîtrisée accentue encore le caractère étouffant.

THE WOMAN IN THE WINDOW (La Femme au portrait) – Fritz Lang (1944)
Le thème central de Woman in the Window est le doppelgânger avec sa problématique du double, du bien et du mal. Wanley est lui- même la clé de cet univers contradictoire ; d’une part, père de famille bourgeois, responsable, sobre, que parfois effleure l’ennui, d’autre part, aventurier impulsif qu’une liaison pourrait fort bien mener au meurtre ou au suicide…

EDWARD G. ROBINSON
Héritier d’une tradition artistique et théâtrale forgée en Europe, Edward G. Robinson méprisait le septième art. Cela ne l’a pas empêché de devenir l’un des piliers du cinéma américain.

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