Première comédie en cinémascope de l’histoire du septième art, le film du roumain Jean Negulesco sera aussi un immense succès populaire. En grande partie grâce au talent conjugué de trois irrésistibles sirènes, atout majeur de cette délicieuse histoire de chasse aux maris.
A Londres en 1938, une femme attire deux hommes inconnus chez elle le soir du nouvel an chinois car elle croit à une légende : elle possède une statuette en bronze de la déesse chinoise Kwan Yin qui est censée ouvrir les yeux ce soir-là et exaucer le voeu commun de trois étrangers. Ils achètent ensemble un billet de sweetstakes (loterie liée à des courses de chevaux)… La base du scénario de Three strangers a été écrite par le jeune John Huston qui s’est inspiré d’un épisode qui lui est réellement arrivé à Londres. Il aurait même projeté de le tourner lui-même après The Maltese Falcon (Le Faucon Maltais) mais la guerre a interrompu le projet. Il le reprend quelques années plus tard avec Howard Koch pour le compte de Jean Negulesco. C’est le troisième film du réalisateur roumain avec le tandem Lorre/ Greenstreet, tourné avec un budget réduit. Le scénario est riche en histoires parallèles et en rebondissements ; le film offre ainsi un beau mélange d’intrigue policière et de mystère. C’est une belle fable sur la cupidité et la jalousie. Three Strangers n’est jamais sorti en France. [L’Oeil sur l’écran – https://films.oeil-ecran.com%5D
Dans Daddy long legs (Papa longues jambes), les raffinements du ballet parisien se mêlent à l’énergie du music-hall américain. Servi par la musique de Johnny Mercer, le film de Jean Negulesco marque l’unique rencontre à l’écran de deux légendes de la comédie musicale : le géant Fred Astaire et l’étoile Leslie Caron.