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I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)

Roy Earle, auquel Jack Palance prête sa personnalité inquiétante, est un bandit qui sort de prison grâce aux bons offices de son chef de bande. En échange de ce service il doit piller un hôtel avec deux complices qui l’attendent dans les Montagnes Rocheuses. Une ancienne entraîneuse, hors la loi comme eux, complète l’équipe. C’est Shelley Winters qui reconstitue ici avec Jack Palance le couple de The Big Knife (Le Grand couteau). Mais ce dur a du cœur et veut sauver une infirme rencontrée par hasard sur la route et qu’il aime. Tout cela finira mal car le crime ne paie pas…

THE GLASS KEY (La Clé de verre) – Stuart Heisler (1942)

En 1942, la Paramount confie à Stuart Heisler une nouvelle version de The Glass Key (La Clé de verre), moins fidèle à la lettre que The Maltese falcon (Le Faucon maltais), mais reproduisant mieux l’univers de Hammet en insistant sur l’amoralité de la plupart des protagonistes et leurs comportements névrotiques. Tout y est violence et la mise en scène désigne les réalités masochistes, homosexuelles ou sadiques de certains personnages. Même si le happy end gâche l’ensemble, c’est la meilleure adaptation d’un roman hard-boiled. Beaumont, que George Raft avait remarquablement bien incarné en 1935 dans la version de Frank Tuttle, est interprété ici par Alan Ladd qui lui donne sa force en jouant d’un sourire d’ange au moment de déclarations terrifiantes, révélant ainsi sa cruauté et son goût pour le meurtre. Veronica Lake est sa partenaire – leur tandem est mythique depuis This Gun for Hire (Tueur à gages, 1942) de Frank Tuttle, transposition du roman de Graham Greene écrite par Albert Matz et William R. Burnett, où Ladd tient un rôle de prédateur froid et solitaire. [Le film Noir (Vrais et faux cauchemars) – Noël Simsolo – Cahiers du Cinéma Essais – (2005)]