Catégorie : Histoire du cinéma

La Fièvre Dostoïevski

Au palmarès des écrivains les plus pillés par le cinéma, Dostoïevski figure parmi les premières places, aux côtés de Shakespeare et d’Alexandre Dumas. Peuplés d’êtres excessifs, ses romans inspirent depuis plus d’un siècle scénaristes et réalisateurs.  S’il avait suivi la voie choisie par sa famille, Fedor Dostoïevski aurait […]

Le cinéma des années « Pompidou »

A l’instar des institutions et des mentalités, le cinéma français n’a pas échappé à l’influence de Mai 68. Les années qui suivirent ce printemps historique furent, dans ce domaine, celles d’une irrésistible évolution vers la permissivité. La période qui s’étend de 1969 à 1974 forme une période historique […]

Hollywood et le nazisme

Le cinéma américain pouvait difficilement ignorer la réalité du nazisme et du fascisme en Europe, mais les réflexions qu’elle lui inspira ne furent pas toujours à la hauteur de ce qu’on en attendait. Elles allèrent d’une certaine indifférence à la neutralité, avec de rares moments de franche opposition. […]

Les Nouvelles héroïnes

Dans le climat dramatique de la dépression, le cinéma créa un nouveau type de femme  celle qui cherche, avec bien des contradictions, à affirmer une personnalité propre. Jusqu’en 1927, le cinéma avait été par définition un moyen d’expression purement visuel ; l’action étant considérée comme une prérogative masculine, […]

LE FILM NOIR DE SÉRIE B

De la série réalisée par Anthony Mann et John Alton pour Eagle-Lion entre 1947 et 1949 – Raw Deal (Marché de brutes, 1948), T-Men (La Brigade du suicide,1948), He Walked by Night (Il marche dans la nuit, 1948) et Reign of Terror (Le Livre noir, 1949) – au Gun Crazy (Démon des armes, 1950) de Joseph H. Lewis et au Killer’s Kiss (Baiser du tueur, 1955) de Kubrick, de nombreux exemples «classiques» de films noirs sont réalisés par des producteurs et des metteurs en scène indépendants disposant de budgets limités.

L’AVENTURE CRIMINELLE par Nino Frank

Il est d’usage de signaler la première apparition du terme : film noir dans un article du numéro 61, d’août 1946, de L’Ecran français. Sous le titre : « Un nouveau genre policier : l’aventure criminelle », Nino Frank définissait ainsi quelques films américains, venant de sortir en France, qui lui semblaient montrer autrement la violence physique et les actes criminels. Il les désignait comme des oeuvres de psychologie criminelle et insistait sur leur manière d’exploiter brillamment un dynamisme de la mort violente

LE FILM NOIR : UNE INVENTION FRANÇAISE

C’est au cours de l’été 1946 que le public français eut la révélation d’un nouveau type de film américain. En quelques semaines, de la mi-juillet à la fin du mois d’août, cinq films se succédèrent sur les écrans parisiens, qui avaient en commun une atmosphère insolite et cruelle, teintée d’un érotisme assez particulier : Le Faucon Maltais (The Maltese Falcon) de John Huston (31 juillet), Laura d’Otto Preminger (13 juillet), Adieu ma belle (Murder, My Sweet) d’Edward Dmytrick (31 juillet), Assurance sur la mort (Double indemnity)de Billy Wilder (31 juillet).

Cinéma et censure : le Pré-Code

Il est vrai que Hollywood n’était pas, à cette époque, un modèle de vertu. Les scandales se succédèrent à un rythme accéléré jusqu’en 1921, date à laquelle « »l’affaire Fatty » défraya la chronique. Dans un hôtel de San Francisco, lors d’une de ces interminables « parties » qui faisaient les délices des chroniqueurs mondains et du public, la jeune vedette Virginia Rappe mourut dans des circonstances tragiques. On arrêta Roscoe Arbuckle, un acteur comique très populaire surnommé « Fatty », et il fut inculpé d’homicide par imprudence. Les rumeurs se multiplièrent sur les circonstances exactes de la party tragique et, à partir de cette date, le public bouda les films de Fatty, même après qu’il eut été disculpé. Hollywood lui ferma ses portes dorées et Fatty tomba dans l’oubli.

LE CINÉMA COLONIAL

La période de l’entre-deux-guerres correspond à l’apogée de l’empire colonial français : colonies, protectorats, territoires sous mandat constituent le deuxième empire mondial, juste après celui de la Grande-Bretagne. Il y avait là une matière cinématographique très riche à exploiter, et on peut s’étonner que les réalisateurs français n’y aient pas recouru plus fréquemment.

LA CHASSE AUX SORCIÈRES À HOLLYWOOD

A la fin des années 1940, l’Amérique est obsédée par le péril communiste. Dans un climat d’hystérie collective et de délation généralisée, Hollywood est le théâtre d’une épuration en règle. En 1947, la capitale du cinéma se transforme en arène politique. Alimentant la psychose anticommuniste, la Commission sénatoriale d’enquête sur les activités anti-américaines – House Un-American Activities Committee (HUAC) – dénonce les opinions « subversives » de nombreuses personnalités hollywoodiennes. C’est le début d’une nouvelle ère d’inquisition. Rancunes et suspicions seront longues à s’éteindre et le monde du cinéma restera profondément traumatisé par cette crise sans précédent.