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RAZZIA SUR LA CHNOUF – Henri Decoin (1954)

Rebondissant sur le succès surprise de Touchez pas au grisbi, Gabin se lance en 1954 dans l’aventure de Razzia sur la chnouf. Un polar qui, grâce à l’habileté du cinéaste Henri Decoin, rejoindra tout naturellement la liste des grands films de l’acteur. Dans ce film, Gabin peaufinera le personnage qui dominera la seconde partie de sa carrière : le dur à cuire impitoyable mais réglo.

FOLIES-BERGÈRE, Un Soir au Music-hall – Henri Decoin (1957)

Difficile, dès lors, de faire la fine bouche. À qui sait jouer du second degré, le film est un régal pour l’œil et l’oreille, plaisant, émoustillant même, plus proche des Ziegfeld Follies que d’Arthur Freed, mêlant la grande tradition française (cabarets, java, gouaille à la Piaf de Zizi) avec le dynamisme, l’enthousiasme américain, auxquels, à vrai dire, Eddie Constantine apporte plus de velléités que de réussite effective. On bouderait à tort son plaisir : apprécier Zizi Jeanmaire dans la « robe araignée » qu’elle arbore dans le final est un plaisir en soi.

TOUS PEUVENT ME TUER – Henri Decoin (1957)

Après le ratage du Feu aux poudres, on pouvait craindre que le film suivant, où l’on retrouve Albert Simonin au scénario et aux dialogues, soit un nouvel échec. Il n’en est rien : Tous peuvent me tuer est un divertissement habile, gouleyant, bien servi par des comédiens auxquels on ne demande pas de prendre au sérieux une histoire pourtant astucieuse ayant commis un mirifique vol de bijoux, un groupe de malfrats se fait enfermer en prison pour un motif bénin qui leur sert d’alibi. En prison, ils sont assassinés les uns après les autres, jusqu’au coup de théâtre final…

NON COUPABLE – Henri Decoin (1947)

En 1947, Henri Decoin prépare Non coupable qui met en vedette Michel Simon. Pourtant, interviewé par Jean-Pierre Angel sur le plateau du tournage, Decoin se montre peu enthousiaste pour le film qu’il est en train de réaliser :
« Si j’ai bien compris, monsieur Decoin, vous donnez vous aussi dans la littérature noire !
– Bien forcé, hélas ! C’est une maladie d’époque. Pour mon compte personnel, j’avoue que je préfèrerais autre chose. Il paraît que la clientèle aime cela ! Néanmoins, je me défends d’avoir fait un film noir. Ce n’est pas tout à fait cela. D’ailleurs, j’espère pouvoir faire changer le titre. Je voudrais qu’on appelle le film : Tu ne tueras pas ! ou Le Crime ne paye pas. Car en fait, c’est cela ».
Decoin est bien injuste avec lui-même et avec le scénario, signé Marc-Gilbert Sauvajon. Surtout, il se fourvoie dans ses intentions, même si le résultat final est, lui, dans le bon tempo : Non coupable n’est pas un film moralisateur, sans être pour autant une comédie policière. C’est une farce un peu lourde, aux grotesques appuyés, mais qui tient parce que son interprète principal, Michel Simon, a les airs de gargouille nécessaires, l’orgueil et la déchéance mêlés en exactes proportions, tout comme l’intelligence et l’imbécillité.

PREMIER RENDEZ-VOUS – Henri Decoin (1941)

L’histoire : Micheline (Danielle Darrieux), pensionnaire dans un orphelinat de jeunes filles, entretient une correspondance secrète avec celui qu’elle croit être un jeune homme. Parvenant à s’enfuir de l’orphelinat, elle convient d’un rendez-vous avec lui. Elle découvre en fait Nicolas Rougemont (Fernand Ledoux), professeur de littérature, un respectable vieillard. […]