HUSTLE (La Cité des dangers) – Robert Aldrich (1975)
Plus que dans ses films noirs antérieurs Aldrich centre sa mise en scène autour de Gaines. Tout est vu par ses yeux. La séquence initiale est remarquablement diffractée : une plongée, deux retours en arrière puis une autre plongée sur le visage de Nicole. La couleur et les détails du décor sont contrebalancés par une lumière dure et fortement contrastée. La scène de dialogue est rendue par des gros plans qui isolent Gaines et Nicole dans leur propre sphère, sapant l’idée même d’échange. Les cadrages, très serrés, leur coupent le front. On a l’impression que dans cette maison, richement meublée mais sans charme on ne peut vivre qu’à distance, même avec une femme aimée.