Reine de beauté et sex-symbol, Marilyn a aussi incarné pour toute une génération la quintessence du chic « made in Hollywood ». Entre luxe, mode et falbalas, petite revue de détail de la panoplie d’une superstar…
Plus que tout autre produit de luxe, Marilyn adorait les produits de beauté. Dès ses débuts, la starlette dilapide ses premiers cachets dans l’achat de crèmes, onguents et autres lotions, au grand dam de ses proches, qui considèrent qu’elle pourrait faire un meilleur emploi de ses maigres revenus… En fait, celle passion pour les cosmétiques lui a été transmise par sa tutrice Grace McKee qui, dès l’âge de dix ans, lui enseigne l’art de se faire belle. A l’époque, Marilyn, vit encore à l’orphelinat, où elle rentre un jour en oubliant de se démaquiller. Elle tremble alors en croisant l’une des sévères directrices de l’établissement, mais celle-ci se contente de lui déclarer : « tu as une peau ravissante, et je comprends que tu ne veuilles pas avoir le visage qui brille, mais tu forces un peu sur le fard…» Un conseil que Marilyn gardera en mémoire, devenant au fil des ans une véritable spécialiste de la question. Comme s’en souvient son maquilleur attitré, Allan Snyder, « Marilyn connaissait chaque truc de maquillage. Elle était magnifique, bien sûr, mais ce n’était qu’une illusion, Elle était très jolie sans maquillage, mais quelconque, et elle le savait. » Que ce soit pour un tournage ou un événement privé, les séances devant le miroir pouvaient durer jusqu’à trois heures, la star poussant le perfectionnisme jusqu’à exiger des faux cils faits mains.
BLONDE(S)
Mais le vrai souci de Marilyn, ce sont ses cheveux. Leur ondulation naturelle rend la tâche ardue à tous ses coiffeurs, qui avant toute nouvelle coupe doivent d’abord défriser les boucles rebelles, Autre sujet de préoccupation : quelle blondeur adopter ? Alors qu’elle est encore mannequin, Marilyn se bat longuement contre Emmeline Snively, la directrice de l’agence à laquelle elle appartient : cette dernière souhaite que sa nouvelle recrue renonce à sa belle chevelure châtain. Mais malgré son immense désir de devenir actrice, Marilyn refuse d’être « une décolorée de plus ». Elle finit pourtant par céder, et… convient elle-même de la réussite de la transformation ! Dès lors, Marilyn va passer par toutes les nuances de blond : cendré dans The Asphalt Jungle (Quand la ville dort), solaire dans Niagara, platine dans Some like it hot (Certains l’aiment chaud), et presque blanc dans Something’s Got to Give, son dernier film. Seule exception à la règle : la chevelure presque rousse arborée par la star dans The Prince and the Showgirl (Le Prince et la danseuse)… Lors du tournage de Bus stop (Arrêt d’autobus), la blondeur est tellement devenue la « marque de fabrique » de Marilyn, que celle-ci exigera que les cheveux naturellement blonds de sa partenaire Hope Lange soient un peu foncés, afin de ne pas ternir l’éclat de sa propre chevelure ! Mais qu’on ne s’y trompe pas : les cheveux n’ont d’importance pour Marilyn qu’à titre d’écrin. Comme l’a déclaré l’un de ses coiffeurs, Ceorge Masters : « si je l’avais coiffée de manière à provoquer des remarques du type: « vos cheveux sont superbes », je ne l’aurais jamais revue. Elle ne voulait pas qu’on lui dise « votre coiffure est magnifique », mais « vous êtes magnifique ».







VÊTEMENTS…
Bien sûr, l’élégance vestimentaire faisait également partie des armes de séduction de Marilyn. Mais pour autant, la star n’a jamais collectionné les tenues, préférant porter pour les séances de photos ou les soirées de galas des robes empruntées au studio. Certes, au début de sa carrière, cette pratique s’expliquait avant tout par un niveau de vie modeste, mais même plus tard, Marilyn ne fut jamais une « fashion victim » bourrant ses placards de vêtements jamais portés. Ce qui ne l’empêchait pas d’aimer faire du shopping chez Sak’s ou dans le grand magasin new-yorkais Bloomingdales, ni d’apprécier le style du créateur Emilio Pucci, mais les robes rendues célèbres par Marilyn sont en fait des modèles créés par des couturiers de cinéma, tels Jean-Louis ou William Travilla. Fidèle collaborateur de la star, avec qui il tourna huit films, ce dernier a notamment signé la fameuse robe en lamé or, qu’il dut quasiment coudre à même le corps de Marilyn pour la remise du prix Photoplay. Comme Brigitte Bardot, Marilyn jouissait alors d’une telle aura que les tenues qu’elle portait devenaient instantanément à la mode, qu’il s’agisse de la robe à dos nu de The Seven year itch (Sept ans de réflexion ) ou des jeans décontractés des Misfits (Désaxés). Peu de spectatrices purent en revanche s’offrir la robe à 12.000 dollars conçue sur mesure pour le gala d’anniversaire du président Kennedy. Le vertigineux fourreau de perles avait été commandé à Jean-Louis en ces termes : « une robe que seule Marilyn Monroe oserait porter »… [Éric Quéméré – Les Légendes d’Hollywood – Marilyn Monroe dans La Joyeuse Parade – 2004]





MARILYN MONROE
Mélange explosif de candeur et de sensualité débordante, Marilyn Monroe est une actrice proche du génie. Sous le maquillage et les atours, elle restait une « petite fille ». Elle ne ressemblait à personne…
PARTITION A DEUX VOIX
Petite bizarrerie toute hollywoodienne : si Marilyn interprète elle-même les chansons de There’s No Business Like Show Business, ce n’est pas sa voix que l’an retrouve à l’époque sur le disque de la bande originale du film. En effet, suite à ses prestations vocales dans Niagara, Gentlemen prefer blondes et Rivière sans retour, la compagnie RCA venait tout juste de signer avec elle un contrat d’exclusivité. C’est donc une vedette de Broadway, Dolores Gray, qui fut chargée de « doubler» Marilyn pour l’édition commerciale des chansons du film.


…ET ACCESSOIRES
Mais, en digne star d’Hollywood, Marilyn ne limite pas le glamour à son apparence physique : tout dans son environnement obéit au même luxe. Lorsqu’elle n’habite pas une villa à Beverly Bills, la star réside dans un de ces hôtels dont le simple nom fait rêver : le Waldorf-Astoria à New-York, le Château-Marmont à Los Angeles, Le Fontainebleau à Miami… Marilyn ne dédaigne pas non plus les voitures de luxe, conduisant successivement un cabriolet Ford, une Cadillac ou une Jaguar – quand elle ne loue pas une somptueuse limousine avec chauffeur. Même ses animaux de compagnie s’avèrent du dernier chic, qu’il s’agisse du chihuahua offert par le patron de la Columbia ou de Maf Honey, le caniche blanc qui dispose de sa propre chambre et dort sur un vieux manteau de fourrure. Mais la touche ultime qui distingue définitivement Marilyn de toutes les divas du cinéma américain, c’est sa passion pour le Chanel n° 5. Un parfum dont elle versait, selon la légende, des litres entiers clans son bain, afin de s’y engloutir totalement…



- LIFEBOAT – Alfred Hitchcock (1944)
- I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)
- BARBARA STANWYCK
- ALL ABOUT EVE (Ève) – Joseph L. Mankiewicz (1950)
- [AUTOUR DE « L’IMPOSTEUR »] HOLLYWOOD S’EN VA-T-EN GUERRE
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