Malgré sa disparition prématurée, le cinéaste a laissé derrière lui une longue filmographie, qui compte notamment cinq des dix films ayant réuni Fred Astaire et Ginger Rogers. Parcours d’un passionné. Si l’on en juge par l’exemple de Mark Sandrich, les études de physique peuvent mener à tout, y compris au cinéma.

Né à New York en 1901, le jeune homme accompagne un jour l’un de ses amis sur un plateau de tournage, expérience qui le pousse à changer radicalement de voie. Commençant par travailler comme accessoiriste, il obtient bientôt de réaliser des courts métrages burlesques. Très prolifique, il en tourne une cinquantaine entre 1926 et 1933, année où So This Is Harris ! décroche l’Oscar du meilleur court métrage. Mark Sandrich est alors engagé par la RKO, qui lui confie la réalisation de comédies, comme celles du duo populaire formé par Bert Wheeler et Robert Woolsey. Mais c’est grâce à un autre tandem que le cinéaste va devenir célèbre : il dirige en effet Fred Astaire et Ginger Rogers dansThe Gay Divorcee (La Joyeuse divorcée), leur premier film en tant que têtes d’affiche. Le grand succès de cette comédie musicale pousse évidemment la RKO à réitérer l’expérience, et Sandrich va collaborer avec les nouvelles stars pour quatre autres films, et non des moindres : Top Hat (Le Danseur du dessus), Follow the Fleet (En suivant la flotte), Shall We Dance, (L’Entreprenant M. Petrov), et Carefree (Amanda).





Pour autant, Mark Sandrich ne se cantonne pas aux comédies musicales de Fred Astaire et Ginger Rogers. Il dirige notamment Katharine Hepburn dans un drame historique, A Woman Rebels, ainsi que le comique Jack Benny dans Man about Town (L’Irrésistible M. Bob) et Buck Benny Rides Again. Quittant la RKO à la fin des années 1930, le cinéaste devient l’un des piliers de la Paramount, où il met en scène Claudette Colbert dans deux succès : la comédie romantique Skylark (La Folle alouette), et le film de guerre So Proudly We Hail ! (Celles que fiers nous saluons), où la star a pour partenaires Veronica Lake et Paulette Goddard. Mais c’est en retrouvant son vieux complice Fred Astaire pour Holiday Inn (L’Amour chante et danse) que Sandrich connaît son plus grand triomphe – en partie grâce à la chanson White Christmas, écrite spécialement pour le film par Irving Berlin et chantée par Bing Crosby. Le cinéaste s’apprête ensuite à tourner un second film avec Astaire et Crosby, mais il meurt subitement d’une crise cardiaque le 4 mars 1945-, à l’âge de 44 ans.







SHALL WE DANCE (L’Entreprenant M. Petrov) – Mark Sandrich (1937)
Comment continuer à attirer le public dans les salles quand on lui a déjà proposé coup sur coup six films de Fred Astaire et Ginger Rogers, dont quatre reposant sur des chansons d’Irving Berlin et de Jerome Kern ? Débordant de fantaisie et de romance, ce film de 1937 associe aux talents de Fred Astaire et Ginger Rogers ceux d’Ira et George Gershwin. Sans pour autant attirer les foules.

CAREFREE (Amanda) – Mark Sandrich (1938)
Sortie aux États-Unis le 2 septembre 1938, la huitième comédie musicale de Fred Astaire et Ginger Rogers leur permet de danser une fois encore sur les belles mélodies d’Irving Berlin.

HOLIDAY INN (L’Amour chante et danse) – Mark Sandrich (1942)
En 1942, l’Amérique en guerre fait un triomphe à cette comédie musicale qui exalte les valeurs nationales, et associe trois des plus grands noms du genre.

- THE LONG NIGHT – Anatole Litvak (1947) / LE JOUR SE LÈVE « refait » et « trahi »
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- LA POLITIQUE DU CINÉMA FRANÇAIS
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