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LE CINÉMA FRANÇAIS DE L’APRÈS-GUERRE

Parmi les cinéastes qui avaient abordé pour la première fois la réalisation sous l’occupation allemande, il faut rappeler les noms d’Yves Allégret, d’André Cayatte, de Louis Daquin et de Jean Faurez. En 1946, Allégret réalisa un film de guerre, Les Démons de l’aube. Ses films Dédée d’Anvers (1948) et Une si jolie petite plage (1949) se rattachent à la tradition du réalisme populiste d’avant-guerre et sont teintés d’un pessimisme qu’on retrouve dans Manèges (1950), réquisitoire contre l’hypocrisie, l’égoïsme et la cupidité de la bourgeoisie.

MARCEL AYMÉ, ENTRE SATIRE ET POÉSIE

Mais si Marcel Aymé s’est moins intéressé au cinéma au lendemain de la guerre, le cinéma s’est en revanche beaucoup intéressé à lui. En 1951, Jean Boyer lance la mode des adaptations de l’écrivain avec Le Passe-muraille, fable fantastique interprétée par Bourvil (huit ans plus tard, le cinéaste Ladislao Vajda en donnera une version allemande).

[autour de La Traversée de Paris] NOTRE ROYAUME POUR UN COCHON (par Pierre Ajame)

Tout le monde ne peut pas être Renoir. La lumineuse bonté qui empreint le plus grand œuvre cinématographique de notre temps ne saurait être monnaie courante dans un univers à l’image de l’Univers : il faut de tout pour le faire, il faut du Renoir, il faut de l’Autant-Lara. Au paradis idéal du Septième Art où je mettrais volontiers le roi Jean à la place du Seigneur, je verrais assez bien notre auteur dans un rôle de diablotin, deux au moins de ses films sentent le soufre : j’ai nommé L’Auberge rouge et La Traversée de Paris. 

1940-1945 : UN ESSOR SURPRENANT

Sous l’Occupation, le cinéma français, qui connait un surprenant essor, recueille quelques-uns de ses plus grands triomphes, et voit apparaitre une nouvelle génération d’auteurs de talent. En dépit des contraintes idéologiques et économiques et de la tutelle vigilante de la censure – et après une année 1941 plutôt […]

La Fièvre Dostoïevski

Au palmarès des écrivains les plus pillés par le cinéma, Dostoïevski figure parmi les premières places, aux côtés de Shakespeare et d’Alexandre Dumas. Peuplés d’êtres excessifs, ses romans inspirent depuis plus d’un siècle scénaristes et réalisateurs.  S’il avait suivi la voie choisie par sa famille, Fedor Dostoïevski aurait […]