CLARA BOW : « IT GIRL »
Exubérante et sans complexes, Clara Bow fut l’idole du public des années 1920. Mais sa réputation de « sex symbol » fut pour elle un fardeau lourd à porter.
Exubérante et sans complexes, Clara Bow fut l’idole du public des années 1920. Mais sa réputation de « sex symbol » fut pour elle un fardeau lourd à porter.
Bombshell contient deux films en un. Le premier est une sorte de documentaire qui tente de suivre à la trace ce fauve déchaîné qu’est Jean Harlow. En ce sens, il s’agit presque d’un documentaire animalier, tant l’intrigue a peu d’importance, au regard de la créature explosive qui ne cesse […]
Il s’agit d’opposer deux, femmes, donc deux figures du désir : la créature « sale et pourrie », comme Jean Harlow se définit elle-même (en y associant Clark Gable), et la femme d’un autre monde, ou tout simplement la femme du monde, être sophistiqué et raffiné, mais surtout figure maternelle, vouée à soigner son « faible » mari (probablement impuissant), ou à subir le mélange d’idéalisation et de haine que lui renvoie le « vrai homme » qui la séduit dans la jungle.
Premier film produit par David O. Selznick pour la Metro-Goldwyn-Mayer – et son beau-père Louis B. Mayer ! – Dinner at Eight s’inscrit dans la tradition de Grand Hotel en réunissant un de ces « all star cast » dont la firme du lion avait la spécialité. George Cukor, qui n’avait alors que trente-cinq ans, fut chargé de diriger cette exceptionnelle galerie de monstres sacrés et chaque acteur, tout en effectuant un éblouissant numéro, participe à la perfection collective de l’ensemble.
Jean, aidée par sa bonne nature et confiante en son succès retrouvé, tint tête facilement, cette fois, aux menaces des puritains et des ligues féminines. Elle se remaria avec Paul Bern, un homme très différent d’elle, aussi calme et renfermé qu’elle était expansive et débordante de vitalité. Mais le malheur semblait s’attacher aux pas de Jean : deux mois seulement après les noces, Bern se suicida.
Pendant longtemps, l’histoire du cinéma a sous-estimé l’importance des conséquences du parlant pour les artistes et les techniciens de Hollywood. Beaucoup pensent encore qu’il a suffi des paroles historiques d’Al Jolson : « Attendez un peu, attendez un peu, vous n’avez encore rien entendu ! » pour que l’ère nouvelle commençât.
Dans le climat dramatique de la dépression, le cinéma créa un nouveau type de femme celle qui cherche, avec bien des contradictions, à affirmer une personnalité propre. Jusqu’en 1927, le cinéma avait été par définition un moyen d’expression purement visuel ; l’action étant considérée comme une prérogative masculine, […]