1916. Le lieutenant Maréchal et le capitaine de Boeldieu sont arrêtés par le commandant von Rauffenstein. Transférés dans un camp de prisonniers, ils sympathisent avec Rosenthal, fils de banquiers juifs. « La Grande Illusion, écrivait François Truffaut, est construit sur l’idée que le monde se divise horizontalement, par affinités, et non verticalement, par frontières. » De là l’étrange relation du film au pacifisme : la guerre abat les frontières de classe. Il y a donc des guerres utiles, comme les guerres révolutionnaires, qui servent à abolir les privilèges et à faire avancer la société. En revanche, suggère Renoir, dès que les officiers, qui n’ont d’autre destin que de mourir aux combats, auront disparu, alors les guerres pourront être abolies : c’est le sens de la seconde partie, plus noire, qui culmine dans les scènes finales entre Jean Gabin et Dita Parlo, à la fois simples et émouvantes. Car jamais l’intelligence du discours de Renoir ne vient gêner une narration d’une exceptionnelle fluidité ni ne théorise sur des personnages qui touchent par leur humanité. Stroheim et Fresnay ont l’emphase de leur classe sociale. Mais les héros du film sont bien Gabin, bouleversant en homme du peuple, et Dalio. Les seconds rôles (Julien Carette, Gaston Modot) aussi sont exceptionnels. Chef-d’oeuvre absolu. [Aurélien Ferenczi (Télérama – 2014)]
Le choc des titans
« Dans La Grande illusion, j’étais encore très, préoccupé de réalisme. Je suis allé jusqu’à demander à Gabin de porter ma propre tunique d’aviateur que j’avais gardée après avoir été démobilisé. En même temps, je n’hésitais pas à renforcer certains points de manière fantaisiste afin d’en augmenter l’effet, par exemple, l’uniforme de Stroheim », C’est par ces mots que, dans son ouvrage Ma vie et mes films, Jean Renoir évoque le parti pris de mise en scène adopté pour le tournage de son vingt-et-unième film. Un parti pris déjà mis au point dans certaines de ses précédentes réalisations, mais qui cette fois semble découler aussi de la personnalité de ses acteurs, et en particulier de deux d’entre eux. Car on ne peut imaginer tempéraments plus opposés que ceux de Jean Gabin et d’Erich von Stroheim. Autant le premier est un adepte de la simplicité et du « parler vrai » (à l’écran comme à la ville), autant son partenaire autrichien donne à ses rôles une sophistication et un panache des plus spectaculaires. Un registre qui reste d’ailleurs le sien en dehors des plateaux, ce qui fera dire à Gabin que Stroheim, tout « génie du septième art » qu’il soit, en fait tout de même un peu trop… Mais ce fort contraste fait justement partie des grandes qualités de La Grande illusion, œuvre qui évoque l’incompatibilité profonde du monde populaire et de l’aristocratie, cette dernière connaissant d’ailleurs son chant du cygne au cours de la Grande Guerre.
« L’histoire de La Grande Illusion est rigoureusement vraie et m’a été racontée par plusieurs de mes camarades de guerre… Je parle évidemment de celle de 1914. En 1914, il n’y avait pas encore eu Hitler. Il n’y avait pas eu les nazis, qui ont presque réussi à faire oublier que les Allemands sont aussi des êtres humains. En 1914, l’esprit des hommes n’avait pas encore été faussé par les religions totalitaires et par le racisme. Par certains côtés, cette guerre mondiale était encore une guerre de messieurs, de gens bien élevés, j’ose presque dire une guerre de gentilshommes. Ça ne l’excuse pas. La politesse, voire la chevalerie, n’excusent pas le massacre.” Jean Renoir (1946)
La Grande Illusion, est le moins contesté de tous les films de Renoir, est construit sur l’idée que le monde se divise horizontalement, par affinités, et non verticalement, par frontières. Si la deuxième Guerre mondiale et surtout le phénomène concentrationnaire semblent avoir infirmé le propos exaltant de Renoir, les actuelles tentatives « européennes », montrent que la force de cette idée était en avance sur l’esprit de Munich. Mais La Grande Illusion est tout de même un film d’époque au même titre que La Marseillaise, car on y pratique une guerre empreinte de fairplay, une guerre sans bombe atomique et sans tortures.

La Grande Illusion était donc très exactement un film de chevalerie, sur la guerre considérée sinon comme un des beaux-arts du moins comme un sport, comme une aventure où il s’agit de se mesurer autant que de se détruire. Les officiers allemands du style Stroheim furent bientôt évincés de l’armée du III Reich et les officiers français du style Pierre Fresnay sont morts de vieillesse. La Grande illusion est donc celle qui consistait à croire que cette guerre serait la dernière ; Renoir semble considérer la guerre comme un fléau naturel qui comporte ses beautés, comme la pluie, comme le feu, et il s’agit, comme le dit Pierre Fresnay, de faire la guerre poliment. Selon Renoir c’est l’idée de frontière qu’il faut, abolir pour détruire l’esprit de Babel et réconcilier les hommes que séparera toujours cependant, leur naissance. Mais le dénominateur commun entre les hommes existe : c’est la femme et l’idée la plus forte du film est sans doute, après l’annonce de la reprise de Douaumont par les Français, de faire entonner La Marseillaise par un soldat anglais habillé en femme et qui se débarrasse de sa perruque en chantant.

Si, contrairement à tant de films de Renoir, La Grande illusion, a enthousiasmé tout le monde, tout de suite et partout, c’est peut être que Renoir l’a tourné à quarante-trois ans, c’est-à-dire à un âge qui correspondait à celui de son public. Avant La Grande Illusion, ses films paraissaient agressifs et juvéniles, ensuite ils semblèrent désenchantés et cinglants. Enfin, La Grande Illusion, il faut le reconnaitre, était, en 1937, en retard sur son temps si l’on pense qu’un an plus tard, dans The Great Dictator, Chaplin allait déjà brosser une peinture du nazisme et des guerres qui ne respectent pas la règle du jeu… [François Truffaut (1967)]

Deux ans avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Renoir lance un appel à la fraternité dans un film destiné à devenir l’un des plus célèbres du cinéma français. Et pourtant, ce chef-d’œuvre a bien failli ne jamais voir le jour.

La genèse de La Grande illusion remonte à 1934. Cette année-là, Renoir croise un ancien compagnon d’armes, connu au cours de la première Guerre, lorsque le cinéaste servait dans l’aviation. Devenu général, le dénommé Pinsard lui raconte comment il s’était à l’époque évadé à sept reprises des camps de prisonniers de l’année allemande. L’idée germe ainsi dans la tête de Renoir d’écrire un scénario inspiré des aventures de son camarade. Mais il tournera encore plusieurs films avant de se lancer véritablement dans ce projet. Retrouvant son vieux complice, le scénariste Charles Spaak, Renoir commence en 1936 l’écriture d’un scénario intitulé Les évasions du capitaine Maréchal, dans lequel il relate l’amitié de deux soldats issus de milieux antagonistes, mais que l’épreuve de la captivité rapprochera finalement.
Dès le départ, Renoir a obtenu t’accord de Gabin pour le rôle de Maréchal, mais, aussi étonnant que cela puisse sembler aujourd’hui, l’association de Renoir et de l’acteur de La Bandera ne suffit pas à convaincre les producteurs. Personne ne veut investir dans un projet jugé passéiste : pourquoi parler de la Grande Guerre au moment où semble s’en profiler une autre ? Mais malgré les rebuffades, le tandem ne se déclare pas vaincu, et la présence de la star Gabin finit tout de même par convaincre le producteur Albert Pinkovitch. Le tournage commence donc à se préparer, Renoir engageant comme assistant le jeune Jacques Becker (futur réalisateur de Casque d’or et de Touchez pas au grisbi), et comme scripte une jeune femme qui fera une brillante carrière sous le nom de Françoise Giroud… Pour les scènes d’extérieur, que le réalisateur refuse de tourner en studio, il arrête son choix sur la région de Colmar et sur le château du Haut Koenigsbourg. Mais c’est Raymond Blondy, le chargé de production, qui va, sans le savoir, prendre la décision la plus déterminante du film.
Si en 1937, La Grande illusion est très bien accueilli en France, il n’en sera pas de même partout. Car dans le contexte troublé de l’avant-guerre, le message de paix de Renoir est souvent mal perçu : Winston Churchill le désapprouve, et le ministre belge Paul-Henri Spaak va même jusqu’à censurer le film (alors qu’il s’agit du frère du scénariste Charles Spaak !) Quant aux pays totalitaires, ils l’interdisent évidemment, que ce soit l’Allemagne ou l’Italie. Le film provoque d’ailleurs des remous au Festival de Venise où le jury souhaite lui décerner la coupe Volpi : mais, sur pression de Mussolini, La Grande Illusion ne recevra que le « Prix de la meilleure contribution artistique » créé spécialement pour l’occasion… En revanche, d’autres pays réagiront positivement : notamment les Etats-Unis, où le président Roosevelt déclare que “tous les démocrates du monde devraient voir ce film”. [Collection Gabin- Eric Quéméré (2005)]

L’histoire de La Grande illusion est faite de souvenirs de la guerre 1914-1918. Bien sûr dans nombre de scènes, on sent le regard amical de l’auteur sur les personnages et les décors, les uns liés aux autres d’ailleurs (on se rencontre dans la forteresse par la force des choses). Le sujet paraît être plus senti que raisonné : en effet, le film déborde de jovialité et de tendresse, mais cette jovialité, cette tendresse ne doivent pas cacher la profondeur de l’œuvre. « On ne peut faire du bon cinéma sans une forte philosophie personnelle» nous dit Renoir. Entre ces deux rôles, nous découvrons le « bonhomme » Renoir, l’ami des hommes qui, accomplissant son art, en montrant l’homme, suggérera, donnera sa vision propre du monde qu’il met en scène et dans lequel il vit.

Peu avant le tournage, Raymond Blondy (chargé de production) rencontre en effet un obscur acteur autrichien qui vient de tourner avec Edwige Feuillère : il lui offre alors le rôle, très secondaire, de l’officier responsable du camp. Quelle n’est donc pas la surprise de Renoir en apprenant qu’il s’agit en fait d’Erich von Stroheim, cinéaste dont le génie dépasse à ses yeux celui de Chaplin et de Griffith, et dont le film Les Rapaces a tout simplement décidé de sa vocation ! Renoir s’apprête donc à se confondre en excuses pour avoir osé proposer à son idole de jouer un personnage n’apparaissant que dans une courte scène. Mais lorsqu’il rencontre son maître, la tentation est trop forte : il assure à Stroheim que son rôle sera merveilleux, et s’empresse ensuite de modifier le script pour faire de Rauffenstein l’un des principaux protagonistes du film. Ce dont Gabin ne prend heureusement pas ombrage, bien que son rôle s’en trouve évidemment diminué. Et il ne s’offusquera pas non plus de l’attitude de Stroheim qui, retrouvant ses réflexes de cinéaste, a tendance à composer lui-même son personnage. Un comportement qui provoque parfois des heurts avec Renoir, mais ce dernier saura aussi intégrer certaines idées de son aîné, comme celle de la minerve, qui renforce indubitablement l’impact du personnage de Rauffenstein…

Œuvre la plus célèbre de son auteur, La Grande illusion n’est pourtant pas sans défauts ni surtout sans idéalisme. Le personnage de « l’acteur », interprété par Julien Carette, demeure superficiel et le comédien en fait tout de même un peu trop. Dans la toute dernière partie de son récit, le cinéaste s’attarde sur une fort belle histoire d’amour. S’oubliant lui-même, il cesse d’être analytique et brosse le portrait d’une relation idéale, il est vrai de circonstance. Car Renoir ne perd rien de ses capacités dialectiques. Cet anti-munichois convaincu réalise ici l’un des plus beaux films pacifistes qui soient – un joyau pourtant inutile selon ses propres dires : « Je me leurrais sur la puissance du cinéma. La Grande illusion, malgré son succès, n’a pas arrêté la Seconde guerre mondiale.» Militant pour l’homme et l’union des hommes entre eux, Renoir s’aveugle sur l’état d’esprit du peuple allemand, alors plus que gagné au nazisme.

Par delà cette intention, évidente aux yeux de tous, le discours de La Grande illusion n’a pourtant pas été saisi dans sa véritable singularité. Car cette « illusion », ce n’est pas seulement la guerre, ce n’est même pas la guerre en tant que telle. Renoir analyse les besoins de puissance et de domination, que servent les sentiments nationalistes, et dévoile leurs potentialités destructrices. Chaque nation vaincue ne peut que désirer sa revanche, transformant le triomphateur d’hier en l’humilié d’aujourd’hui, dans une alternance évidemment sans fin. Significativement, Maréchal traverse le sentiment nationaliste – qu’il ignorait au début du film – pour s’en débarrasser, sa pulsion d’amour se substituant à ses désirs de restauration de son orgueil perdu.

Mais la mutation de sa conscience s’accomplit encore sur un mode idéaliste. Certes, la revanche de puissance obtenue sur la scène d’un théâtre lui semble désormais illusoire. Certes, elle lui coûte en un sens beaucoup plus qu’elle ne lui rapporte. Mais cette intelligence suffit à sa transformation. La passion meurt de se savoir erronée !

Dans La Grande illusion, Renoir découvre un sujet qu’il ne résoudra réellement que vingt-cinq ans plus tard. Pour cette raison, Le Caporal épinglé, loin d’être une œuvre mineure, accomplit le sujet esquissé par La Grande illusion et s’affirme dans sa totale maîtrise. [Jean Renoir– Daniel Serceau – Filmo 12, Edilio (1985)]

Témoignage de Marcel Dalio
“Nous partons tourner à Colmar et dans le Haut Koenigsbourg, Au début, je trouve mes premières scènes un peu monotones. Je n’ai pas grand-chose à faire ou à dire. Dans ce camp de prisonniers, moi, le juif aisé, je nourris mes camarades grâce aux colis que ma famille m’envoie. Je ne saisis pas la signification profonde du film, je ne le vois pas dans son ensemble. Renoir est charmant avec nous, mais, malgré son allure de bon vigneron, il m’intimide. Pourtant, le soir à l’auberge, les dîners où nous nous retrouvons tous sont très détendus. On boit sec. Je m’aperçois que Renoir est quelqu’un à qui on peut parler et, lorsque arrive la grande scène de l’évasion, je lui dis, après avoir pris mon courage à deux mains : « Ecoutez, Jean, il y a quelque chose qui cloche dans cette scène. Ces deux hommes s’évadent avec une trentaine de morceaux de sucre pour gagner la frontière. L’un des deux hommes est juif, il se casse la cheville et l’autre lui masse la cheville comme une infirmière. Je crois que leurs rapports devraient être différents. Presque le contraire de ce qu’ils sont actuellement.«

Renoir m’écoute avec attention et tombe d’accord avec moi. Cela donne cette scène surprenante où les deux amis évadés d’un camp vont finir par s’engueuler, avec Gabin qui me dit : « Les juifs, j’ai jamais pu les blairer ! » Notre évasion prend une autre dimension, ainsi d’ailleurs que mon rôle. De simple suiveur, je deviens participant actif ; tout ce que je dis jusqu’à la fin de notre aventure compte. C’était l’un des talents de Renoir que de prendre en considération – ou peut-être de faire semblant – ce que lui disaient les acteurs. N’importe quel autre metteur en scène m’aurait rabroué : « Ecoutez, laissez-moi faire mon métier. » Pas lui. Il avait une telle façon de mettre les comédiens à l’aise, surtout ceux qui avaient le trac comme moi, que, même de dos, on pouvait être sublime !” [Dalio – Mes années folles – 1976 – Editions J.C. Lattès]

Lettre de Jean Renoir au projectionniste
(document retrouvé dans la bobine n°1 de la version qui circulait dans les années 1960)
Cher Monsieur,
Cet appel est celui d’un technicien à un autre technicien.
Vous allez projeter ma « Grande Illusion ». Ce film se porte fort bien, malgré son grand âge : 22 ans. Cela n’empêche qu’il a gardé de l’époque de sa naissance certaines caractéristiques qui étaient de mode en 1936. L’une d’elles est qu’il est conçu pour un écran de 1,33 X 1. J’ai composé chaque image pour remplir cette surface et ne pas laisser de vide. J’ai accumulé des détails soit en haut, soit en bas du cadre. En projetant mon film sur un écran de dimensions élargies, vous risqueriez d’éliminer ces détails que je crois importants et aussi de couper une partie des têtes des personnages, ce qui me parait inesthétique.
Je vous demande de m’aider à présenter mon travail dans les conditions les meilleures, c’est-à-dire sur un écran de dimensions lui convenant.
Merci à l’avance.
Amicalement à vous.
Jean Renoir
Rebaptisé La Grande illusion, le film sort dans les salles en juin 1937, et ce projet auquel personne ne croyait va rencontrer un immense succès. Un triomphe dû en partie à sa distribution : Gabin le prolétaire, Pierre Fresnay l’aristocrate, Marcel Dalio le bourgeois et Stroheim le guerrier y livrent tous une prestation admirable. Quant à Renoir, il décrit avec justesse la manière dont les barrières de classes sont finalement plus importantes que celle des nationalités, tout en défendant un propos clairement pacifiste. Ce qui n’empêchera pas qu’à la Libération, le film sera jugé défaitiste et même antisémite… Heureusement, La Grande illusion ressortira en 1958, et dès lors sera considéré comme une œuvre aussi humaniste que magistrale.








L’histoire
Le capitaine de Boïeldieu (Pierre Fresnay) et le lieutenant Maréchal (Jean Gabin) s’envolent pour effectuer quelques photos aériennes. Leur avion est abattu par les Allemands. Au mess des officiers ennemis, ils sont accueillis fort cordialement par le capitaine von Rauffenstein (Erich von Stroheim). Ils sont enfermés dans un camp. Leurs camarades de chambrée creusent un tunnel pour tenter de s’évader. Anglais et Français préparent une représentation théâtrale. Les Allemands annoncent la prise de Douaumont. Maréchal décide de tenir malgré tout le spectacle. Sur la scène, celui-ci interrompt l’un des sketches. Les Allemands reconnaissent la perte de Douaumont. Anglais et Français entonnent La Marseillaise. Maréchal est mis au cachot. Le jour de leur évasion, les prisonniers changent de camp. Maréchal et de Boïeldieu, après plusieurs tentatives ratées, se retrouvent dans une forteresse. Elle est commandée par Rauffenstein, devenu invalide à la suite de la chute de son avion. Parmi les prisonniers, ils reconnaissent leur ami Rosenthal (Marcel Dalio), un juif fort riche. Boïeldieu décide de favoriser l’évasion des deux amis. II organise un chahut et défie les gardes avec sa flûte. Rauffenstein est obligé de tirer sur lui et contre son gré, le tue. Rosenthal et Maréchal, à bout de forces, trouvent refuge chez une fermière allemande (Dita Parlo) qui a perdu son mari à la guerre. Elle les soigne. Maréchal et la jeune femme tombent amoureux l’un de l’autre. Mais il faut partir. Maréchal se promet de venir la chercher, après la guerre. A la frontière, une escouade allemande les laisse aller. Ils viennent de passer la ligne.
Les extraits

JEAN RENOIR : UNE VIE AU SERVICE DU CINÉMA
Considéré par beaucoup comme « le plus grand et le plus français des cinéastes français », Jean Renoir aura marqué son temps avec des films où une féroce critique de la société s’alliait à un sens très vif du spectacle.

LA GRANDE GUERRE ET LE CINÉMA
De la fleur au fusil au sang et à la boue des tranchées, les images de la Grande Guerre ont hanté l’imagination des cinéastes de tous bords, qu’ils aient ou non participé au conflit.

JEAN GABIN
S’il est un acteur dont le nom est à jamais associé au cinéma de l’entre-deux-guerres, aux chefs-d’œuvre du réalisme poétique, c’est bien Jean Gabin. Après la guerre, il connait tout d’abord une période creuse en termes de succès, puis, à partir de 1954, il devient un « pacha » incarnant la plupart du temps des rôles de truands ou de policiers, toujours avec la même droiture jusqu’à la fin des années 1970.
- LIFEBOAT – Alfred Hitchcock (1944)
- I DIED A THOUSAND TIMES (La Peur au ventre) – Stuart Heisler (1955)
- BARBARA STANWYCK
- ALL ABOUT EVE (Ève) – Joseph L. Mankiewicz (1950)
- [AUTOUR DE « L’IMPOSTEUR »] HOLLYWOOD S’EN VA-T-EN GUERRE
Catégories :Le Film français
» La Grande Illusion » de Jean RENOIR, prestations magnifiques des acteurs. J’apprécie particulièrement Erich von Stroheim. Du grand RENOIR.
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» La Grande Illusion » de Jean RENOIR, magnifiques prestations d’acteurs. J’apprécie particulièrement Erich von Stroheim. Du grand RENOIR.
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