Le Film français

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937)

« Ce n’est d’abord qu’un tout petit mensonge dont vous croyez disposer à votre guise. Et le petit mensonge blesse, et le petit mensonge tue. Et vous êtes trop heureux de payer de votre vie le droit de dire que vous avez menti.» Martin Luther

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Le professeur Winckler (Erich von Stroheim), célèbre télépathe, reconnaît, parmi les spectateurs du cabaret où il se produit, un certain Gordon (Philippe Richard), l’ex-amant de sa femme (Florence Marly). Ce dernier fuit, Winckler, le rattrape et le tue. Il propose ensuite un marché à l’entraineuse Hélène (Jany Holt) : beaucoup d’argent contre un alibi. Le commissaire Calas (Louis Jouvet) soupçonne tout de suite Winckler et se doute que la jeune femme ment. Hélène voudrait se dégager du marché mais elle est prise au piège de l’assassin qui la terrorise.
Calas envoie auprès d’Hélène un jeune inspecteur, André Laurent (Patrick Préjean), qui doit lui jouer la comédie de l’amour. Le plan réussit : Hélène pour sauver André, dont elle ignore le double jeu, révèle tout à Calas : Winckler, démasqué, se suicide. Hélène crie son dégoût à André, qui devra reconquérir la jeune femme après qu’elle ait été blessée par Kretz (Fun-Sen), le fidèle assistant de Winckler.

Pierre Chenal était en train de noyer dans les flots de whisky la déception causée par l’accueil mitigé de L’Homme de nulle part au bar restaurant de la Cloche d’Or (qui s’était propulsé de la rue de Douai à la rue Mansart en 1932) lorsqu’une voix indéniablement russe se mit à brailler : « Merde alors, qu’est-ce que tu fous ici ? Je te cours après depuis quinze jours ! » Michel Koustoff faisait ainsi son entrée à la Cloche d’Or. Ainsi Chenal raconte cette scène : « Permettez-moi de vous le présenter. Michel montait des affaires sans jamais investir un centime, il était le type le plus culotté que j’aie jamais rencontré. Il tutoyait tout le monde, producteurs, stars, qu’il les connût ou non. Ses coups fumants foiraient souvent mais, parfois, réussissaient miraculeusement. Dans ce cas, il exigeait le poste de directeur de production du film, s’installait dans un palace et menait grande vie. Lorsque le film était terminé et ses fonds épuisés, il gagnait le premier banc public venu, s’y allongeait et et piquait un roupillon. Les jours suivants, il ne se lavait plus, ne se rasait plus et devenait un véritable clochard. Cela ne l’empêchait pas d’avoir le crâne en continuelle ébullition. Quand une idée géniale y jaillissait il entrait – avec ou sans effraction – chez un copain ou même une vague connaissance et empruntait sa brosse à dents, son rasoir, vidait le frigo pour se refaire une santé, choisissait le meilleur costard et sans donner la moindre explication fonçait directement chez l’acteur, l’actrice ou le producteur sur lequel il avait jeté son dévolu. Confortablement installé dans un fauteuil, il dévoilait son nouveau coup ! » [Pierre Chenal (Souvenirs du cinéaste) Pierrette Matalon, Claude Guiguet et Jacques Pinturault – Ed. Dujarroc (1987)]

Puis Chenal poursuit au sujet de Koustoff : « Sans doute le dernier en était-il un, car il était sapé milord. Il disparut dans la cabine téléphonique et vint à ma table, s’y installa et commanda d’autorité une douzaine de Belons Triple 0. Me dévisageant de ses yeux bleus un peu fous, il déclara sans sourciller : « Dans deux mois, tu tournes L’Alibi avec Jouvet et Stroheim.» «Formidable!» fis-je, ironique, «je suppose que les studios sont déjà retenus ? »« Parfaitement, Billancourt, ça te va ? » Je demeurai sceptique : «Vu le peu de temps qui nous reste, le découpage est sans doute fait ? » Il commanda un Gewürztraminer et sortit trois feuillets dactylographiés de sa poche, me les tendit : «Tu choisis le co-adaptateur que tu veux, Achard fera les dialogues.» Je lus le mini-synopsis en deux minutes, il y avait une bonne idée de départ. J’imaginai cependant que si Jouvet acceptait le rôle du policier, c’est que cela devait l’amuser de tourner avec Stroheim, et vice versa. Koustoff remplit son verre déjà à moitié plein de Gewürtz avec du whisky et nous trinquâmes.
Tout ça me paraissait une comédie. Pour en avoir le cœur net, je demandai : «Qui produit Alibi ?» « Ils sont deux, Buchovser, un gros monsieur rangé qui ne sort pas le soir, et l’autre est devant toi. » Je levai les yeux et découvris un play-boy mystérieusement surgi à mes côtés. Il se présenta: «Nash» et me tendit la main. «Bien,» fit Michel, visiblement repu, «vous allez parler gros sous, je vous laisse. » Nash s’assit l’humeur bougonne : «Vous connaissez ce phénomène depuis longtemps ? Il prétend que vous êtes amis d’enfance. » Je ne voulus pas compromettre l’équilibre encore précaire d’un édifice en train de se bâtir : « J’ai beaucoup d’amis d’enfance. » « Savez-vous combien j’ai dû payer les trois feuillets du synopsis d’Achard ? Dix mille francs ! » Je sentais que le play-boy préparait le terrain pour notre prochaine discussion… « A mon avis », opinai-je, « c’est pour rien ! » »

Heureusement j’ai mon dictionnaire… « 
(Le commissaire Calas « cuisine» Winckler : le télépathe connaît mal le français et Calas en profite pour essayer le faire trébucher et avouer le meurtre de Gordon.)
Le commissaire Calas (Louis Jouvet) : Monsieur Winckler… Cette personne a confirmé vos dires : votre alibi a été reconnu exact.
Winckler (Erich von Stroheim) : Je suis très…
Calas : ...content ?
Winckler : Non, pas content. Je suis très…
Calas : …soulagé ?
Winckler : Pourquoi soulagé ? Je ne suis pas soulagé. Je suis très…
Calas : …habile.
Winckler : Vous ne m’aidez pas. Heureusement, j’ai mon dictionnaire. ‘ous permettez, Monsieur ?
Calas : Je vous en prie !
Winckler : (consultant le dictionnaire) Sorry, désolé, that’s the word. I’ve tried to find. Je suis très désolé.
Calas : Vous ne me ferez jamais croire ça.
Winckler : Oh, Monsieur le commissaire, croyez-moi : je suis très, très désolé d’avoir dû dire le nom de cette jeune fille parce que ce n’est pas gentleman.
Calas : Non, mais c’est habile.
Winckler : Habile… Vous dites toujours habile. Mais je ne suis pas habile. Seulement, d’habitude, avec les dames, je suis… Comment dites-vous en français ? Discreet.
Calas : Discret.
Winckler : Oh, c’est facile, Discreet, discret. Je suis discret.
Calas : Dans ce cas, vous ne pouviez plus l’être. Vous risquiez votre tête, tout simplement.

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Pierre Chenal travailla en parfaite harmonie au script avec Jacques Companeez : « Nous avait concocté, d’excellents dialogues…, Deux mois plus tard, à midi moins dix, nous achevons notre déjeuner au restaurant des Studios de Billancourt. C’est le premier jour de tournage. Déjà maquillé, son étincelante tenue de magicien sur les épaules, Erich von Stroheim fait une entrée remarquée. Il se penche vers moi et me glisse à l’oreille quelques mots en anglais. Je le suis au bar. Il m’annonce froidement qu’il ne dira pas les dialogues de Marcel Achard, il les trouve exécrables, imprononçables ! Une sueur froide me dégouline le long du front : « Ça y est ! C’est la catastrophe », me dis-je. « Si je ne réagis pas immédiatement, il me bouffe tout cru ! »Je respire un bon coup, me fabrique un sourire aimable et lui déclare : « Si vos dialogues sont meilleurs, pourquoi pas ? Quality first ! » Erich sort de sous sa cape les nouveaux dialogues concoctés par lui la nuit précédente (vraisemblablement avec la collaboration de Johnny Walker), et que sa gouvernante Denise Vernac avait traduits dans un français approximatif. Lecture finie il me demande : « Well ?» Je prends l’ensemble des feuillets et les déchire en menus morceaux puis demeure immobile, retenant mon souffle dans l’attente de l’apocalypse…  Il me susurre : « I see you did not like my dialogues » Après une pause il ajoute : « Well, j’ai appris ceux de Monsieur Achard, just in case !… » »

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Dès le début du tournage, Chenal remarqua l’agitation insolite du coproducteur Buchovser : « Un bon bougre, mais qui avait contracté d’étranges habitudes à Neubabelsberg ! Nous répétions lorsqu’il s’élança vers moi comme un bolide, un chronomètre à la main : « Chez nous, M. Chenal, on répète dix minutes puis on tourne la scène, trois fois maximum. » Je restai bouche bée. « Que se passe-t-il ? » demanda Jouvet, levant un sourcil. «A Berlin, on a droit à dix minutes pour les répétitions et à trois prises maximum. » Louis, flegmatique, me glissa : « Tu lui diras que je suis très malade, qu’il ferait mieux de ne pas nous emmerder avec son chronomètre, sinon je tombe raide comme balle! » « Que dit-il ? » demanda Buchovser. « M. Jouvet est très fatigué et ne supporte pas les chronomètres. Allez vous installer au bar, je vous offre la consommation. » « Mais vous me chassez de mon propre studio ! » éructa le producteur, au bord de l’apoplexie. « Au studio, c’est comme sur un bateau, il y a un seul maître à bord : le metteur en scène. » Il sortit et revint au bout d’une heure, persuadé que nous répétions encore. Je me tournai vers lui : «Trois plans dans la boîte, ça vous va ? » »

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Jouvet avait dit à dit à Pierre Chenal  : « « Studio l’après-midi, théâtre le soir, alors mon cher, à minuit j’en ai plein les bottes. Dès qu’une scène est dans la boîte, tu me laisses roupiller, n’importe où. Ne t’inquiète pas si je ronfle et n’hésite pas, quand tu as besoin de moi, tu me préviens. » J’ai pris une doublure pour les répétitions lumière et quand tout était fin prêt, je lui donnais une petite tape sur l’épaule. Alors, frais comme un gardon il lançait : «Ca lambine les enfants! On y va ? » »

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Pierre Chenal ne cacha pas toute son admiration pour le talent de Jany Holt et l’amitié qu’il lui porta : « Cette petite bonne femme donna la réplique aux deux monstres sacrés avec une décontraction et un sens de l’humour hors du commun. Dans la scène finale où elle apprend qu’elle a été dupée depuis le début de son intrigue avec Préjean, elle à une scène entre rire et larmes à vous arracher les tripes. J’ai fait appel à elle une nouvelle fois dans La Maison du Maltais avec le même bonheur. »

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Une très belle jeune femme blonde fit sa première apparition dans L’Alibi : Florence Marly. Elle était déjà l’amie de Chenal  quand il tournait L’Homme de nulle part. Durant L‘Alibi, ils s’étaient mariés. Il lui confia par la suite plusieurs petits rôles, notamment dans L’Affaire Lafarge, La Maison du Maltais et Le Dernier tournant. En Argentine, elle interpréta Voyage sans retour et, au Chili, Confession à l’aube.
Le« happy ending » imposé par les producteurs fut une des conditions pour que le film sorte : une histoire ne devait jamais se terminer tragiquement. Pierre Chenal se résigna à tourner une scène bidon ; le public a compris que ce n’était qu’une fin de complaisance. Mais certains critiques, non sans raison, lui ont reprochée !

Le dialoguiste de L’alibi, Marcel Achard (1900-1974), est déjà, en 1937, un auteur de théâtre à succès. Ses débuts au cinéma correspondent au début du parlant : en 1930, Jean Choux filme une de ses pièces, Jean de la lune, qu’immortalise Michel Simon.
Il est engagé ensuite par la Paramount française, puis américaine. Ainsi travaille-t-il avec Harry Lachman à Joinville (La Belle marinière, 1932), puis avec Ernst Lubitsch à Hollywood (La Veuve joyeuse, 1935), avec Anatol Litvak à nouveau en France (Mayerling, 1936). En 1937, année de L’Alibi Achard signe les scénarii de Orage et Gribouille, deux films de Marc Allégret, du Messager de Raymond Rouleau. L’année suivante, il écrit avec Charles Spaak L’Etrange Monsieur Victor pour Jean Grémillon et Raimu. En 1939, c’est Le Déserteur/Je T’attendrai de Léonide Moguy.
Dans la cinquantaine de films où l’on retrouve son nom : Madame de… de Max Ophüls, adapté de Louise de Vilmorin en 1953. Il a réalisé deux films : la seconde version de Jean de la lune en 1948 et, en 1949, La Valse de Paris, évocation de la vie d’Offenbach.

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

Remarquable interprète d’Hélène dans, L’alibi, Jany Holt, née à Bucarest, arrive en France à 14 ans, en 1926. D’abord comédienne de théâtre, elle débute au cinéma en 1935 dans Le Domino vert de Henri Decoin.
Déjà célèbre avant-guerre, elle aura de très beaux rôles pendant l’Occupation : Le Baron fantôme (1943) et La Fiancée des ténèbres (1945), deux films de Serge de Poligny, ainsi que Les Anges du péché (Robert Bresson, 1943). Et un rôle actif dans la Résistance, qui lui vaut la Croix de la Libération et une citation à l’ordre de la Nation.
On la vit encore un peu au cinéma ensuite : Le Pays sans étoiles (Georges Lacombe, 1945) ; Non coupable (Henri Decoin, 47) ; Mademoiselle de la Ferté (Roger Dallier, 1949). Puis, elle composa quelques silhouettes fugitives dans La Femme gauchère (Peter Handke, 1978) ou Target (Arthur Penn, 1985), mais le théâtre et la télévision l’occupa l’essentiel de son temps.

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim et Albert Préjean

« J’ai épousé Dalio quelque temps avant L’alibi et il a fait de moi une très bonne publicité, auprès de Pierre ChenaI entre autres. Le rôle d’Hélène nécessitait de l’autorité face aux deux monstres sacrés masculins.
Pierre est venu me voir en guerrier : optimiste, rempli de confiance, du moins en apparence. Moi, je le regardais avec détresse quand il parlait… Ça a été pire quand Jouvet m’a dit qu’avec mon nez pointu, je ressemblais à René Lefèvre !
Je me fichais complètement de Stroheim et Jouvet Je devais jouer ma partie : cela seul comptait. Tout était harmonieux sur le plateau. Parlons comme si je n’étais pas là : la fille de L’Alibi aurait dû être beaucoup plus belle que moi. A la place de Pierre, j’aurais pris quelqu’un d’autre, même si Jany Hait avait une certaine réputation.
Il y a de belles idées dans ce film : le chapeau que je porte dans ma confrontation avec Jouvet et Stroheim, la scène où Jouvet et moi sommes de chaque côté de la porte, quand j’hésite à revenir lui parler. J’ai revu L’alibi récemment dans la boite magique : très bon film! A tel point que j’ai oublié que j’étais dedans. Heureusement car je me gêne quand je me vois. Là, je me suis digérée.
Pierre, pour moi, c’est un homme bouillant, d’une exceptionnelle intelligence, aux coups de cœur sincères toujours, stupides parfois, qui ne supporte pas l’ennui chez quelqu’un, secourable, ce qui est rare, courageux et imprudent au-delà du raisonnable. Il lui arrive de donner plus qu’il ne reçoit : il n’équilibre pas très bien sa pharmacie personnelle… Sur le plateau, il est très présent : il magnétise sans emmerder. Il critique pour faire du bien, à vous, à lui, au film. Mais on ne sent jamais la férule insupportable du metteur en scène. Pierre est vivant. Il a des colères sacrées qu’il regrette tout de suite. » (Rencontre avec Jany Holt, Neuilly, 18/02/1985)

L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) avec Florence Marly

Florence Marly (1918- 1978) est née Hana Smekalova à Brno (Tchécoslovaquie). Outre six rôles sous la direction de Chenal, elle a tourné dans Café de Paris (Yves Mirande, Georges Lacombe, 1938), La Brigade sauvage (Jean Dréville, Marcel L’Herbier, 1939) et Les Maudits (René Clément, 1947). Florence Marly fait partie de la distribution de Mahlia la métisse, film interrompu par les hostilités puis repris et terminé par Walter Kapps en 1942, sans la jeune actrice qui avait accompagné Pierre Chenal en Amérique du Sud.
En 1947, elle revient dans son pays d’origine pour tourner, sous la direction d’Otakar Vavra, Krakatit, adaptation d’un roman de Karel Kapek. Pierre Chenal lui fait tourner l’essai grâce auquel la Paramount lui propose un contrat : une scène du Deuil sied à Electre de Eugene O’Neill. A partir de 1948, elle est la vedette de Sealed verdict (Lewis Allen, 1948) aux côtés de Ray Milland et Broderick Crawford, de Tokyo Joe (Stuart Heisler, 1949) avec Humphrey Bogart et de Tokyo file 212 (Darrel et Stuart Mc Gowan, 1951). Sa carrière devient ensuite plus confidentielle : quelques apparitions sous le nom de Florence Marley dans des « série B ».

Ce film est sorti à Londres le 6 juin 1938 et, comme L’Homme de nulle part, à New York le 8 avril 1939 sous le titre Alibi for murder. Fait assez exceptionnel pour des films français.
Le Prix Louis Delluc est décerné en février 38 au film de Jeff Musso, Le Puritain, par huit voix contre six à L’Alibi.


LOUIS JOUVET
Il peut sembler paradoxal d’entreprendre une publication sur Louis Jouvet au cinéma. Il fut avant tout homme de théâtre, et cet engagement total de son intelligence, de son savoir, de toute sa personne parait exclure de sa part toute approche, même furtive, de cet art cinématographique qui, de son temps, était déjà « une écriture ». Pourtant, il a tourné trente-deux films…

LE MYSTÈRE VON STROHEIM
Aussi fantasque à la ville que les héros de ses films, celui qui campe l’inoubliable officier prussien de La Grande illusion fut l’un des cinéastes les plus révolutionnaires de son temps. Avant de devoir se contenter, bien malgré lui, du métier de comédien.


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